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Revenons à celui qu’on a longtemps appelé l’étourneau ordinaire

Vacher à tête brune femelle

Il s’agit du vacher à tête brune (Molothrus ater, Brown-headed Cowbird). Chez moi, il est maintenant devenu très rare. Déjà, au début des années 1990, il, commençait à s’absenter.

Sur cet oiseau, le meilleur texte actuellement est vraiment celui de Guy Michaud, dans le Deuxième Atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional. Extraits du texte de Monsieur Michaud.

D’entrée de jeu, un constat. On y lit : Nicheur migrateur peu commun, Aire en contraction, Effectifs en diminution. Bref, la situation pour cet oiseau au Québec n’est pas rose.

La stratégie de reproduction du Vacher à tête brune, qui consiste à confier ses œufs à d’autres espèces, repose notamment sur la grande fécondité des femelles : celles-ci peuvent en pondre des dizaines au cours d’une seule saison de nidification. […]

L’habitat de prédilection du Vacher à tête brune se situe à la transition entre les milieux ouverts et milieux boisés (Lowther, 1993). Cet environnement caractéristique des zones agricoles, semi-urbaines et urbaines, permet à cet oiseau de s’alimenter au sol dans les pâturages et les champs ou sur les pelouses et de parasiter les nids des espèces qui nichent tout autant en milieu ouvert ou buissonneux qu’à la lisière des forêts. […]

L’aire de répartition de l’espèce s’est contractée un peu partout, notamment dans les Laurentides méridionales, les Appalaches et la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. […]

Les données BBS [Breeding bird survey] signale un recul, important du Vacher à tête brune à l’échelle du Québec : entre 1990 et 2014, la population a diminué de 77%, une décroissance nettement plus marquée que pour l’ensemble du Canada. […] Selon Peterjohn et al. (2000), la chute des effectifs dans plusieurs régions de l’Amérique du Nord serait due entre autres aux nouvelles pratiques agricoles et à la perte d’habitats. Ainsi, dans les Basses-terres du Saint-Laurent, entre 1993 et 2014, près des trois quarts des terres en culture pérenne ont été remplacées par des cultures annuelles, phénomène qui s’est accompagné du confinement du bétail […].

Par ailleurs, l’entreposage plus hermétique des grains pourrait avoir affecté les populations de vachers (Chance et al., 2005). Enfin, la plantation d’arbres et la régénération naturelle des forêts ont réduit la disponibilité de milieux ouverts, dont l’espèce a besoin pour s’alimenter. Chose certaine, on peut présumer que les oiseaux les plus souvent parasités par le Vacher à tête brune tirent parti, du moins ponctuellement, de la raréfaction de ce dernier.

 

Ce texte de Guy Michaud est vraiment une solide mise à jour sur le Vacher à tête brune.

Référence à l’atlas : Michaud, Guy, « Vacher à tête brune », p. 514, dans Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional (M. Robert, M.-H. Hachey, D. Lepage et A. R. Couturier, dir.) Regroupement QuébecOiseaux, Service canadien de la faune (Environnement et changement climatique Canada), et Études d’oiseaux Canada, Montréal, 2019

Vous en saurez davantage sur ce que les ornithologues d’ici ont dit de cet oiseau depuis le début des années 1860, y compris ses dates d’arrivée chez moi, dans le billet suivant.

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