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La journaliste Perrine Mouterde du journal Le Monde y va d’un article réjouissant

On remarque maintenant çà et là des espèces qu’on ne voyait pas auparavant. Des canards colverts, mâle et femelle, défilant devant la Comédie française, en plein cœur de Paris. Des groupes de dauphins, des fous de Bassan et des hérons cendrés dans le Parc national des calanques près de Marseille.

Pour l’instant, ce sont là des événements marginaux. Et même de fausses nouvelles qui se glissent dans les vraies, comme la présence de dauphins dans les canaux de Venise, en Italie, ou d’éléphants saouls dans un village de Yunnan, en Chine.

Benoît Fontaine, biologiste au Muséum d’histoire naturelle, dit que ces animaux visibles dans des endroits libérés par l’humain ne sont qu’anecdotes « par rapport aux dégradations subies par la nature depuis des dizaines d’années ». Parfois, selon Jean-David Abel, vice-président de France Nature Environnement, ce sont l’œuvre d’espèces qui étaient à côté de nous mais que l’on ne voyait pas.

Les spécialistes croient qu’il faudrait des mois « pour induire des changements de cycle ou de comportements de certaines espèces et avoir un impact structurel sur l’état de la faune ». Mais, selon Fontaine, les insectes seront peut-être les plus à mêmes de bénéficier de cette parenthèse. « Comme les parcs et les espaces verts vont être moins entretenus, il y aura peut-être un peu plus de fleurs et donc d’insectes, dit-il. Les insectes ont un cycle de vie court donc les changements peuvent être plus rapides. Pour les oiseaux en revanche, leur reproduction en ce printemps dépend des populations qui sont déjà présentes, donc on devrait être dans la continuité. »

Et l’article Perrine Mouterde se poursuit ainsi. Il n’empêche qu’il y a une note réjouissante dans tout cela.

 

Voici la référence : Perrine Mouterde, Canards dans les rues de Paris, coyotes à San Francisco : « On remarque des espèces que l’on ne voyait pas », Le Monde (Paris), 3 avril 2020. Édition numérique.

La photographie, qui coiffe l’article de madame Mouterde, fut prise le 2 avril 2020 par Hassan Ayadi, de l’Agence France Presse.

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