Un grand homme est parti
Né à Saint-Didace de Maskinongé, Louis-Edmond Hamelin (1923-2020) détenait une maîtrise en économique et une autre en linguistique de l’université Laval, un doctorat en géomorphologie de l’université de Grenoble et un doctorat d’État sur le Nord de l’université de Paris.
Il fut enseignant, chercheur, administrateur et auteur de plusieurs livres et articles. Il a beaucoup enseigné à l’université Laval, mais également aux universités de Montréal, Trois-Rivières, Toulouse, Ottawa, Abidjan et Rimouski.
À l’université Laval, il a fondé le Centre d’études nordiques. Il fut membre de l’Assemblée législative des Territoires-du-Nord-Ouest à Yellowknife de 1971 à 1975, recteur de l’université du Québec à Trois-Rivières de 1978 à 1983. Il a fait plus de 50 voyages dans les pays froids, que ce soit dans le Nord ou en haute montagne.
Lors de mon entrée à l’université Laval en 1964, je me souviens de l’importance d’un article qu’il avait écrit sur le recrutement sacerdotal au Québec, publié dans la revue Recherches sociographiques en 1961, recrutement qui n’avait jamais été aussi faible de 1800 à 1820, et qui amènera le grand coup de barre des Ultramontains à partir de la toute fin des années 1830 et de la présence de l’évêque de Montréal Ignace Bourget, qui travaillera à la création de communautés religieuses ici même (près d’une vingtaine) et à la venue de communautés religieuses de l’étranger (près d’une vingtaine aussi). Bien sûr, Louis-Edmond Hamelin sera reconnu davantage pour « sa nordicité » et toutes ses études et démarches à ce sujet, mais, dans mon cas, j’ai toujours en tête cet article clairvoyant, un papier important sur l’histoire du catholicisme au Québec, annonciateur de la puissance de l’Église catholique au Québec après ce grand passage à vide.
Un grand homme.
La photographie, attachée à la page Wikipédia à son nom, fut prise au Salon international du livre de Québec en 2014, alors qu’il recevait le prix Hubert-Reeves de l’Association des communicateurs scientifiques du Québec. On dit qu’elle est d’Asclepias.
