Mon lieu en est un d’escale en ce moment
Les migrateurs passent. Les outardes crient leurs saluts au loin. Les Belles Dames trouvent dans l’arche fleurs à butiner. Elles partiront sous peu.
Les parulines descendent et s’arrêtent, elles aussi. Avec la variété de mouches à attraper, elles caracolent dans mes sous-bois ou les branches des grands arbres.
Parfois, elles sont trois de la même espèce à se poursuivre. J’arrive à comprendre, encore une fois, la solidarité venue du nid familial qui ne s’est pas encore effacée.
En majorité, ces parulines sont à croupion jaune. Les plus tardives de cette espèce se sont envolées vers le Sud le 26 octobre 1989.
Si grand sédentaire que je suis, j’aime beaucoup les migrateurs — insectes ou oiseaux. Comme leurs ancêtres, ils jouent à chaque voyage leur va-tout. Et ils carburent à la confiance. Ce sont de bien grands petits personnages. À chaque fois, leurs passages nous disent la vie précieuse.