Chez les pollinisateurs, où donc logent les reines responsables de quelques larves et aidées, pour ce faire, de ses filles et de butineurs procureurs de nectar ?
Pour les abeilles mellifères, on connaît les ruches qui logent quelques dizaines de milliers d’individus. Pour les guêpes à ballon papier gris, on les sait nombreuses à l’intérieur. Mais les autres, en petit nombre ?
Les guides parlent de nids construits sur le sol à partir d’éléments végétaux et animaux. D’autres, dans des murs de bâtiments faits d’argile et de paille. Certains, dans des terriers abandonnés de petits rongeurs. D’autres, comme les petites abeilles charpentières (Ceratina ou Small Carpenter bees), dans des tiges de plantes à fleurs ou à fruits, car elles sont capables de forer le bois. Comment donc retrouver leur nid ?
Voici une découverte. J’exultais. Voyez cet insecte sortant sans doute de la demeure d’une reine et de ses larves. Peut-être est-ce la reine elle-même ? Elle est dans un de mes arbres morts, heureuse que l’arbre soit toujours là. Il pourrait s’agir de l’Abeille charpentière femelle (Xylocopa virginica ou Large Carpenter Bee). On dirait bien que voyant mon objectif tout près, elle se ravise, préfère retourner à l’intérieur. Je suis demeuré dix minutes et ne l’ai pas revue dans l’entrée.
Moisan-De Serres, Bourgouin et Lebeau affirment que son thorax est recouvert de poils jaunes, denses et courts, que sa tête très arrondie et son abdomen sont très peu poilus à l’exception du premier segment abdominal, et que ses ailes sont foncées, contrairement à celles de la majorité des pollinisateurs.
La page Wikipedia en anglais portant sur cette abeille affirment que la reine elle-même, parfois avec l’aide de ses filles, fore et construit son nid.
Joseph Moisan-De Serres, France Bourgouin, Marie-Odile Lebeau, Pollinisateurs et plantes mellifères. Guide d’identification et de gestion, Québec, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire (CRAAQ), 2014, p. 29.
