Arthur Kœstler et ses exergues (premier de deux billets)

J’aime beaucoup l’essayiste et écrivain Arthur Kœstler (1905-1983) d’origine hongroise. Dans ma bibliothèque de livres de sagesse, plusieurs de ses ouvrages, davantage ses essais, y sont.

Après avoir publié Le Cri d’Archimède (The Act of Creation en anglais), il a proposé Le Cheval dans la Locomotive (The Ghost in the Machine).

Dans ce dernier livre, il coiffe chacun de ses chapitres au moyen d’un exergue. Voici une première moitié de ses choix d’exergues.

Il travaillait depuis huit ans à extraire les rayons de soleil des concombres : ces rayons devaient être conservés dans des flacons bouché hermétiquement et lâchés ensuite pour réchauffer l’air pendant les mauvais étés. Swift, Voyage à Laputa.

Dans un cas comme celui-ci parler franchement est plus qu’un devoir. Cela devient un plaisir. Oscar Wilde.

Je prie le lecteur de se rappeler que les choses les plus évidentes sont peut-être celles qui valent le plus d’être examinées. Il arrive que l’on ouvre des perspectives fécondes en étudiant des lieux communs d’un point de vue nouveau. L. L, Whyte.

Je n’ai jamais vu de problème, si compliqué soit-il, qui lorsqu’on l’aborde correctement ne devienne encore plus compliqué. Paul Anderson.

Tout le temps le Garde l’observait, d’abord à l’aide d’un téléscope, puis d’un microscope, puis d’une paire de jumelles. Et enfin il dit : « Vous allez du mauvais côté…». Lewis Carroll, À travers le miroir.

Mais où sont les neiges d’antan ? François Villon.

L’être humain est le plus élevé des systèmes autorégulateurs. Ivan Petrovitch Pavlov.

Tout ce qu’il y a de bon sur terre est fruit de l’originalité. John Stuart Mill.

Benjamin Franklin à une femme qui l’interrogeait sur l’utilité de ses recherches sur l’électricité : « Madame, à quoi sert un nouveau-né ? »

Arthur Kœstler, Le Cheval dans la Locomotive, Paris, Calmann-Lévy, 1968.

On trouvera la seconde partie des exergues choisis par Arthur Kœstler dans un des billets de demain.