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Lentement la vie maritime de Québec perd de son importance

Et la navigation à voiles ne fait plus le poids devant celle à vapeur, plus rapide et généralement assurée d’être à l’heure.

Nous avons déjà annoncé que ce que l’on est convenu d’appeler la flotte du printemps sera encore moins considérable cette année que l’an dernier.

Nous avons sous les yeux la liste des vaisseaux en route pour Québec et les autres ports du Canada. Nous constatons que 18 vaisseaux seulement ont jusqu’à présent fait voile pour notre port, 24 pour le port de Montréal et 26 pour le Canada sans désignation de port. Nous en attraperons probablement quelques-uns de ces derniers.

On remarque que le nombre des voiliers va toujours diminuant. Sur les 24 vaisseaux en route pour Montréal, il n’y a qu’un voilier. Le jour n’est peut-être pas éloigné où le dernier voilier aura disparu.

En même temps que diminue notre commerce maritime, diminue aussi le nombre de journaliers de navires. Il y a quelques années, la société des ouvriers de bord pouvait fournir assez d’hommes pour charger simultanément une centaine de navires ; aujourd’hui, c’est à peine si l’on en trouverait suffisamment pour une trentaine.

 

L’Électeur (Québec), 24 avril 1894.

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