Où tracer la ligne de l’inondable ou non au Québec ?
Avec les présentes inondations, on ne cesse de nous répéter qu’il faut dresser des cartes identifiant les zones inondables.
Dans l’histoire du Québec, les inondations furent constantes. La pire eut lieu le 12 avril 1865 : 28 morts et peut-être davantage.
Constantes à cause de notre sol d’abord sur lequel tout repose. Faisons court. Nous habitons un manteau rocheux pas très profond. Dans la plaine du Saint-Laurent et le bassin versant de ses affluents, il arrive à se cacher sous du sable et souvent de l’argile. Le roc et l’argile gavée d’eau rendent l’eau heureuse, car elle est toute à elle, ces composés ne peuvent la boire.
Notre autre problème tient à la configuration géographique. Tout au sud du Saint-Laurent, dans chacun de ses affluents, dont beaucoup convergent vers le lac Saint-Pierre, l’eau se met à fondre par temps doux en amont de chacune de ces rivières. Et elle entreprend de couler vers le nord. Mais, ô malheur, la glace tient bon en aval, au nord. Et l’eau crie qu’elle veut passer coûte que coûte. Et elle fonce. Faute de pouvoir retrouver son chemin « habituel », elle déborde.
Comment arrivera-t-on à tracer la ligne de l’inondable ou non au Québec ?
La photographie de la rivière Beaurivage fut prise en amont de Sainte-Étienne de Lauzon, maintenant fusionnée à la ville de Lévis.
Ce n’est pas tout d’avoir des cartes situant les zones inondables; encore faudrait-il que les maires des municipalités les respectent et refusent l’émission de permis pour s’y installer.
Faudrait peut-être que le Québec, société dite distincte, le soit pour les bonnes raisons !
Voyons voir ce qu’il adviendra, cher lecteur assidu.