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Autrefois, pour les catholiques, le samedi saint était un jour heureux

Les cloches, à peine partie pour Rome, revenaient, heureuses, et à pleines volées.

Après 47 jours de carême, le marché de Pâques, dans les villes et les villages, était une destination obligée.

Voici ce qu’on dit de ceux de Québec en 1895.

Comme par les années passées, les bouchers et commerçants des différents marchés de la ville ont rivalisé à qui mieux mieux dans l’exhibition de pièces phénoménales, de denrées les plus succulentes et les plus dispendieuses, de légumes et de fruits de qualité.

Hier soir, les halles étaient bondées de curieux et de gourmets qui voulaient rassasier leurs yeux en attendant de satisfaire un appétit aiguisé par une abstinence de 40 jours.

Cette année encore, quelques bouchers ont tenté de réagir contre la coûteuse coutume de fleurir les étalages, mais ils ont dû céder devant le goût des ménagères pour les fleurs de papier, qui dégénère en véritable coqueluche aussitôt qu’on menace de les en priver.

Nous avons fait une rapide visite sur tous les marchés, mais nous avouons qu’il nous est impossible de dire à qui doit être décerné la palme et pour la qualité et pour la beauté des pièces exposées.

De crainte de commettre quelques omissions regrettables en tentant de faire un rapport de tous les étaux que nous avons admirés, nous laissons tous et chacun le soin de les apprécier en dégustant les splendides morceaux de venaison qu’ils ont achetée chez le boucher de leur choix.

 

L’Électeur (Québec), 13 avril 1893.

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