La grande peur des oiseaux
Hier, ce magnifique rapace a survolé les lieux et les alentours durant une heure et demie.
La dizaine de Quiscales bronzés, la dizaine de Carouges à épaulettes, la douzaine de Geais bleus et les huit Corneilles d’Amérique n’ont jamais cessé d’y aller de cris de frayeur.
Ça ne tenait vraiment pas d’un concert printanier des oiseaux noirs.
Ils criaient si fort qu’ils sont arrivés à déclencher la peur chez la trentaine de Sizerins flammés, qui sont partis se cacher, craignant à leur tour que le ciel leur tombe sur la tête.
Il s’agirait de la Buse pattue (Buteo lagopus, Rough-legged Hawk), très habile à faire du surplace. Ce rapace solitaire est en migration en ce moment, il monte vers l’Arctique. Sibley, dans son guide des oiseaux de l’est de l’Amérique du Nord, affirme que son petit bec et ses petits pieds lui donnent un aspect particulier et sont justement des adaptations au milieu arctique. Il se nourrit de petits mammifères. D’ailleurs, sur la seconde image, il semble porter un petit animal dans son bec.
Les oiseaux de mon lieu sont peut-être aussi bruyants parce qu’ils ne la connaissent guère, ne savent pas qui elle est. Et sans doute que cette buse n’était pas là pour saisir l’un d’entre eux.
Mon ami Paul, grand ornithologue, me confirme que c’est la Buse pattue. Il m’écrit :
Il s’agit bien d’une Buse pattue de forme claire, fort possiblement un adulte. Les poignets noirâtres sont un indicateur presque certain d’une Buse pattue. Je te dis ça parce que le Balbuzard pêcheur peut être confondu avec la Buse pattue en raison de ce fameux poignet si on n’a pas le temps ou les bonnes conditions pour bien observer l’individu. Mais il est sûr qu’à ce moment-ci de l’année, il est trop tôt pour un Balbuzard.
Bonjour Jean, dû à l’angle de prise de vue, la chose qui semble être dans son bec est en fait l’extrémité de l’aile droite de ta Buse pattue.
Bonne journée!
Paul
Ah, merci encore, cher Paul.
Belle journée à toi.