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Par tous les temps, Joe Vincent n’a cessé de sauver du monde sur le fleuve, devant Montréal

Joe Vincent

Ce Joe Vincent vécut une vie de héros.

Des personnes étaient-elles en perdition qu’on espérait l’intervention de Joe Vincent.

Ici, c’est à l’occasion d’une violente tempête au début de mars, qui fait la une du quotidien La Presse.

L’épouvantable tempête que nous avons depuis vingt-quatre heures a failli être fatale à deux hommes, hier après-midi. Malgré le vent et la neige, malgré le froid et les sages conseils d’un homme d’expérience, conseils qui auraient dû faire réfléchir ces deux hommes imprudents, ils n’en partaient pas moins, vers quatre heures, hier après-midi, pour se rendre à l’île Sainte-Hélène. Ces deux hommes étaient MM. Dubois, employé à l’île Sainte-Hélène, et Wm Curley.

À peine avaient-ils atteint le courant qu’ils perdaient complètement de vue les quais et les bords de l’île ; leur chaloupe fut entraînée et ils se trouvèrent complètement impuissants à lutter contre le vent et la neige. Du reste, complètement désorientés, ne sachant où diriger leurs efforts pour revenir à terre ou continuer leur route, leur chaloupe n’obéissant plus à la manœuvre, entourée et presque complètement remplie de neige et de glace qu’elle était, les deux hommes durent se résoudre à attendre patiemment le secours.

Informé du danger que couraient Dubois et Curley, M. Joe Vincent n’hésita pas à se porter à leur secours. Son neveu, M. Geo Magnan, E. E. D., et M. Geo, Saint-Pierre, résolurent de l’accompagner.

« Depuis plus de quarante ans que je fais le métier de sauver les imprudents aussi bien que les personnes victimes de quelque accident, dit M. Joe Vincent, je n’ai jamais éprouvé autant de difficultés ; je n’ai jamais eu à lutter avec autant de désespoir contre les éléments déchaînés. La tempête d’hier est la plus terrible que j’ai encore vue, et je suis convaincu que les deux hommes, pour le sauvetage desquels nous courrions les plus grands risques, étaient infailliblement perdus, si nous ne nous étions pas portés à leur secours. Partis vers 6 heures dans une chaloupe, nous n’avons pu atterrir qu’à 9 ¼ heures. »

MM. Curley et Dubois ont enduré toutes les angoisses morales et toutes les souffrances physiques imaginables. Ils jurent bien, heureusement assez tôt, « que l’on ne les y reprendra plus ».

MM. Vincent, Magnan et Saint-Pierre méritent les plus sincères félicitations pour le courage qu’ils ont déployé dans cette circonstance.

 

La Presse (Montréal), 2 mars 1900.

On trouvera ici, sur ce site, de nombreuses mentions de Joe Vincent.

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