Skip to content

Le grand événement du Carnaval de Québec en 1896 fut l’attaque de la Tour

Voici que le correspondant d’un quotidien montréalais y fait écho. Il exulte.

Le clou des fêtes carnavalesques a eu lieu, hier soir, dans l’assaut et la défense du fort de glace par les clubs de raquetteurs.

Le feu d’artifice, qui produisait un effet splendide, a duré vingt-cinq minutes.

Le Pacifique a dû mettre trois trains spéciaux, hier soir, à la disposition des visiteurs qui s’en retournent dans leurs familles.

Le carnaval touche à sa fin. Aujourd’hui, se termineront ces fêtes brillantes, ces sports, ces amusements divers, qui, depuis lundi, réjouissent la population de Québec et les nombreux étrangers qui sont venus se joindre à elle en cette circonstance.

Le carnaval de 1896 a obtenu jusqu’à aujourd’hui un succès sans précédent. C’est l’opinion générale qu’il surpasse de beaucoup celui de 1894, tant par l’exécution irréprochable d’un remarquable programme, que par le nombre et la variété des monuments de glace et l’affluence considérable de visiteurs.

Le programme de chaque jour a été exécuté avec autant d’entrain que de succès. Mais c’est surtout jeudi [le 30 janvier] proclamé jour de fête civique par l’autorité municipale, que Québec était en liesse. Les affaires étaient suspendues, la fête civique était observée dans tous les quartiers, et d’un bout à l’autre de la ville on semblait dire « à demain les affaires importantes » afin de jouir plus entièrement de la fête.

Une animation extraordinaire, la plus franche gaieté, et l’ordre parfait n’ont cessé de régner toute la journée.

La semaine qui va bientôt se terminer fera époque dans nos annales et, comme la semaine carnavalesque de 1894, elle aura sans aucun doute un effet de faire connaître et apprécier davantage aux yeux de l’étranger l’hospitalière cité de Champlain !

 

La Patrie (Montréal), 1er février 1896.

J’ai repêché l’illustration de l’attaque de la Tour en 1896 dans mon ouvrage Le Carnaval de Québec, La grande fête de l’hiver (Éditions MultiMondes et Commission de la Capitale nationale du Québec, 2003, p. 11). Ce document provient de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS