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Les histoires de perroquet fourmillent

En voici une nouvelle. Nous sommes à Philadelphie.

Quatre voleurs qui dévalisaient une maison près de la ligne du chemin de fer, à Philadelphie, ont été vendus par le caquetage d’un perroquet, et ont failli perdre la vie.

Cette maison était occupée par une veuve et son fils, Frank Fisher. Entrés par une fenêtre du salon, nos voleurs travaillaient à ouvrir avec une pince le tiroir d’un buffet contenant l’argenterie.

Tout à coup, dans l’obscurité, une voix s’élève : « Est-ce vous, Frank ? » C’était le perroquet. Pas de réponse, bien entendu ; alors le perroquet répète de plus belle : « Est-ce vous, Frank ? »

Les cris deviennent si perçants que Frank se réveille, se doutant qu’il se passe quelque chose d’anormal ; le jeune homme se précipite, le revolver au poing, vers la salle à manger à la rencontre des voleurs dans le corridor. Il fait feu sur eux et en blesse un.

Les voleurs sortent par la fenêtre et se précipitent dans une voiture qui les attendaient à la porte. Frank continue de tirer sur eux, mais sans résultat. Il rentre dans la maison et passe par la salle à manger. « Est-ce vous, Frank ? » demande doucement le perroquet. Sur une réponse affirmative, l’oiseau se rendort.

Quoi qu’il en soit, il a sauvé, par ses cris, la plus grande partie de l’argenterie de la veuve.

 

La Presse (Montréal), 13 janvier 1900.

La photographie du perroquet Félix est de Marie Latendresse, la fille de Paul, le proprio de l’Animalerie Boutique tropicale, rue Cartier, à Québec. On me disait dernièrement que Félix a maintenant 27 ans.

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