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Un chroniqueur mousse l’usage de la raquette

Et il propose une fin du jour bien agréable.

Moins vifs et moins excitants sont les plaisirs que procurent la raquette canadienne. Mais, en revanche, l’usage de celle-ci ne vous expose pas à vous assommer ou vous tordre le cou à tout instant.

Il est vrai encore que la raquette canadienne exige une démarche qui n’a pas précisément la souplesse, l’aisance ou la grâce du patineur. Mais elle est légère et vous porte si bien sur la neige molle, aux perfides profondeurs, où, sans elle, vous iriez ridiculement vous enliser, et, peut-être, trouver la mort dans une tempête, loin de tout secours !

Grâce à cette chaussure primitive, il fait si bon courir en joyeuse compagnie, à travers champs, loin des sentiers battus, dans l’air frais et pur du soir qui vous fouette le visage et vous rend plus léger !

Et puis, elle est si gentiment fagotée votre jolie compagne avec son lourd costume de raquetteuse et sa tuque fichée à la diable. 

Au bout de cette course animée et bruyante, dans quelque hôtellerie prochaine, vous attendent les plaisirs de la glissade ou de quelques sauteries qui pourrait bien se prolonger très tard dans la nuit…….

[…]

Canuck

 

Le Soleil (Québec), 22 décembre 1900.

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