Skip to content

Les photographes de Québec sont en rogne

La ville même de Québec leur défend de travailler le dimanche, alors que ceux du village voisin, Saint-Sauveur, n’ont pas cette contrainte.

Aussi demandent-ils au conseil de ville de Québec d’abolir le règlement relatif à cette obligation. Un quotidien évoque leur démarche.

Un certain nombre de photographes présentent une requête appuyée par un grand nombre de citoyens et se plaignant qu’on ait cru mettre en vigueur le règlement municipal qui les oblige à fermer leurs établissements le dimanche, tandis que leurs confrères de St-Sauveur étant ouverts, toute la clientèle s’y dirige, ce qui leur cause un préjudice considérable.

Ils demandent qu’on les tolère depuis une heure jusqu’au soir, le dimanche étant le seul jour où les classes laborieuses en particulier et les habitants de la campagne ont le loisir de se faire photographier.

M. Rhéaume [un conseiller] dit qu’il a appris que cette mesure avait été prise à l’instigation des photographes de St-Sauveur.

M. Hearn dit que la question doit être référée au comité des règlements, qui verra si le règlement en question peut être amendé dans le sens demandé. Dans tous les cas, la question est très délicate et il faut bien prendre garde qu’en voulant être agréable aux uns on ne soit injuste envers les autres. Il y a, par exemple, les pauvres veuves qui tiennent de petits magasins de bonbons et de cigares, qui sont tout à fait dignes d’intérêt, car elles n’ont que cela pour faire vivre leurs enfants.

La requête est renvoyée au comité des règlements et à la demande de M. Rhéaume il est entendu, qu’en attendant une solution, les photographes peuvent agir comme ci-devant.

 

Le Canadien (Québec), 22 septembre 1888.

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS