Un oiseau bien difficile à identifier

À ce temps-ci, sauf les corvidés (corneilles et geais bleus) et les tourterelles, les oiseaux ne chantent plus. Pourtant il suffit de marcher dans les fourrés pour en apercevoir beaucoup.

Je confie à mon ami Mario qu’il est impossible de les photographier, car jamais ils ne se posent pour me donner le temps de les photographier. Je dois simplement me contenter de voir bouger le feuillage autour de moi.

Pour cet oiseau-ci, mon ami m’écrit : Au premier coup d’œil, bien que je n’aie pas eu souvent l’occasion d’en observer, je me suis dit : « Une jeune Paruline flamboyante (femelle ? mâle?) !!! » Traces de jaune sur la queue, sur le flanc ainsi que sur l’aile… avec le cercle oculaire qui semble blanc et relativement bien distinct… Mais… (car il y a un mais !), là où ça cloche un peu, élément discordant s’il en est un… c’est le jaunâtre de la gorge, qui semble aller quasiment sous le bec…

Ah, misère de misère. Ces oiseaux ne craignent pas ma présence, ils sont plutôt follement occupés à chasser les insectes qui fourmillent dans les sous-bois et les fourrés.

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Dimanche, le 5 août

Mon ami Paul, grand amant des oiseaux, lui aussi, m’écrit :

Je dois te dire que j’ai aussi été intrigué par la photo de paruline que tu as publié hier.

À prime abord, le jaune de la gorge et la posture générale de l’oiseau m’aurait conduit à pencher pour une Paruline masquée immature. Mais les quelques teintes de roux que l’on voit sur la tête, de même qu’un semblant de cercle oculaire me laissait vraiment dans le doute.

Chose certaine, j’éliminerais d’emblée la Paruline flamboyante car c’est une des espèces les plus faciles à distinguer des autres parulines, et ce en tout plumage. D’ailleurs, au chapitre des parulines déroutantes d’automne, Peterson ne la retient pas dans cette catégorie.

En recherchant des photos comparatives, j’en suis arrivé à une possible Paruline à couronne rousse (internuptiale).

Depuis environ une semaine, je remarque que plusieurs observateurs ont fait mention d’un début de déplacement migratoire, notamment chez les parulines. Ce qui peut expliquer cette présence chez toi.

Merci, cher Paul. S’il s’agit de la Paruline à couronne rousse (Dendroica palmarum, Palm Warbler), c’est bien la première fois que je l’aperçois dans mes parages.