On a beau dire
Saviez-vous que votre corps est tellement plus antérieur à vous ? Il remonte au temps du début, celui bien lointain du jour et de la nuit, de la lumière et de la noirceur, d’un immense cœur qui bat. Dans ce monde-ci depuis longtemps défini, il est la plus belle bête à notre service.
Durant les années 1970, années souvent de sages, des gens y ont beaucoup réfléchi. L’une d’entre eux est la psychologue Gay Gaer Luce, née en 1930, avec son ouvrage Body Time en 1971, publié en français l’année suivante chez Hachette, sous le titre Le temps des corps, Rythmes biologiques et stress social, 336 pages.
Sous une toute autre forme, Satprem (1923-2007), ce « chercheur des mondes à venir », y est allé de son cheminement, éclairant.
Nous ne sommes pas notre corps, il est plutôt notre voiture le temps de quelques années. Sitôt que nous oublions qu’il a des repères qui lui sont nécessaires, qu’appartenant à un autre monde, il a des rythmes à respecter, il crie son débalancement, incapable de nous laisser à nous-même. Le surmenage, l’épuisement ne sont pas son monde.
Le sujet est bien vaste, mais l’une des voies qu’il aime tant est celle de la création. Là, il nage en eau claire.