Un espace pour les oiseaux
Les premières expositions annuelles à Québec eurent lieu dans le premier quart du 19e siècle. Mais la première de ces expositions, cette fois-ci « modernes », se tiendra en 1887 dans le quartier Saint-Louis, qu’on appelle à l’époque Montcalm et qui n’a rien à voir avec le quartier Montcalm d’aujourd’hui.
Et on prévoit un espace pour les oiseaux.
Déjà un site a été choisi dans un endroit éloigné des animaux pour que les dames qui honoreront de leur visite le « Pavillon des oiseaux » ne soient incommodées en quoi que ce soit.
La bâtisse qui doit être bientôt érigée aura de bien près la forme d’un kiosque dont la circonférence sera de cent cinquante pieds.
Dans l’intérieur, il y aura autour de la bâtisse deux cent soixante-seize compartiments ou cages pour les volailles, y compris les pigeons.
Au centre, il y aura trente-deux cages 2 x 3 x 4 et plus s’il est nécessaire, laissant entre les cages aux volailles et celles des oiseaux un passage pour les visiteurs d’au moins 7 pieds de large [un peu plus de deux mètres].
Comme quelques personnes pourraient peut-être avoir certaines craintes au sujet de la sûreté de leurs volailles et de leurs oiseaux, il, y aura sur les lieux des gardiens pour en avoir bien soin.
Sachant qu’il, y a dans nos campagnes et dans nos villes un grand nombre d’amateurs de volailles, de variétés différentes, et connaissant aussi qu’il y a dans nos villes un grand nombre de dames fort amatrices des oiseaux et qu’elles en gardent de différentes espèces et des plus beaux, nous invitons donc chacun d’eux et chacune d’elles à envoyer à l’Exposition ce qu’ils auront de mieux en fait de volailles et d’oiseaux pour que les juges aient la satisfaction de donner des prix et des diplômes bien mérités.
Québec, 27 juillet 1887.
Le Canadien (Québec), 29 juillet 1887.
La photographie de la poule et ses poussins est de mon ami Claude Lamontagne.
