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Toute voilée de blanc

J’aime beaucoup ce papillon, non pas pour son vêtement tout simple, pas du tout spectaculaire, mais pour plusieurs autres raisons.

Il s’agit de la Piéride du chou (Artogeia rapae, Imported Cabbageworm).

Elle nous est arrivée d’Europe sous le Régime français et on ne lui connaît aucun prédateur. Au cours d’une année, c’est le papillon le plus fréquent, car il connaît au moins trois générations, même quatre si la saison est longue. Sa survenue au printemps me fait toujours beaucoup plaisir, car je sais qu’elle tiendra bon longtemps.

Il n’est pas coutume d’avoir une confidente dans le monde des papillons, mais, si cela se pouvait, ce serait celle-ci.

Elle a une très longue histoire. Si elle pouvait parler, sa vie au moins deux fois millénaire serait pleine de faits étonnants. Imaginez, Jésus-Christ lui-même l’a sans doute croisée, la précédant dans ses chemins. L’écrivain et naturaliste romain Pline l’Ancien, décédé lors de l’éruption du Vésuve le 25 août en l’an 79, rapporte que, comme elle faisait des ravages dans les plantations de choux, on dressait, pour l’effrayer, au milieu du carré de choux, un pieu surmonté d’un crâne de cheval blanchi au soleil, croyant bien sûr qu’on en viendrait ainsi à bout.

Je pourrais longtemps parler de ce petit papillon enjoué et curieux comme tout. Et aussi utile que les autres butineurs, on le voit bien sur ces images.

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