J’aime tant les corneilles, des oiseaux de grande intelligence
Voilà plusieurs semaines, plus de deux mois, que j’observe leur comportement devant le pain que je leur donne.
Au début, il s’en présente une tout à fait confiante, sans aucune crainte que l’amas que je laisse lui explose au visage. Alors, elle se sert, mange même sur place, quasi les deux pattes dans le pain, ou, d’autres fois, part le bec plein.
Bientôt de nouvelles corneilles, voyant la première se nourrir, osent s’approcher et se livrent à toutes sortes de contorsions de crainte que l’amas ne soit vivant, se mette à bouger.
Et, lentement, certaines vont apprendre de la première, à la regarder faire, mais demeurent toujours un brin craintives.
Observez ces photographies. Vous distinguerez facilement les craintives, et celles qui sont en train d’apprendre.
La dernière image montre bien une corneille ayant appris, mais demeurant encore craintive, se faisant petite, se tenant basse sur pattes.
Les Geais bleus, eux, pourtant de la même famille, les Corvidés, se rendent directement au pain, sans aucun sparage. Mais peut-être se transmettent-ils la mémoire de ces lieux depuis bien longtemps.