Le nombre de Tarins des pins commence à bouger
Peut-être vous souvenez-vous qu’en 2016, de la fin de janvier à la fin de mai, nous avions eu une invasion de Tarins des pins (Carduelis pinus, Pine Siskin). Beaucoup d’ornithologues s’en sont plaint. Ils étaient fort déçus de voir déguerpir Chardonnerets jaunes (Carduelis tristis, American Goldfinch) et Roselins pourprés (Carpodacus purpureus, Purple Finch) pour laisser place à ce qui tenait d’envahisseurs, calmes mais tellement nombreux.
Chez moi, à 80, ils firent maison nette, monopolisant pendant de très nombreuses semaines les mangeoires. Mes Chardonnerets jaunes sont complètement disparus, le temps de leur présence. Et, par la suite, sauf pour quelques individus, les tarins ne sont pas revenus. J’avais vécu d’ailleurs un si beau moment avec l’un d’eux, très jeune, qui n’avait pu repartir avec le groupe.
Or, depuis quelques semaines maintenant, j’ai un couple de Tarins des pins, prenant calmement leur place aux mangeoires de chardon parmi les Chardonnerets jaunes et les Bruants hudsoniens (Spizelle arborea, American Tree Sparrow). Jaunes et hudsoniens sont toujours là — les jaunes étant au moins 25 d’ailleurs —, mais voilà que le nombre de Tarins commencent à bouger.
Ils sont maintenant sept. Est-ce le début d’une nouvelle invasion, je l’ignore. Mais rien pour paniquer à nouveau. Les autres espèces semblent confiantes. Et les Hudsoniens partiront bientôt pour le Nord.
Le Tarin des pins est erratique ; on ne peut jamais prévoir sa venue ou son départ. Donc, voyons voir.