On peine à croire que les institutrices québécoises étaient si mal payées
Voyez.
Il n’est pas facile de croire que dans la province de Québec, — la perle de la Confédération ! — les salaires des institutrices diminuent au lieu d’augmenter. Cela est pourtant vrai.
Cette affligeante information a été fournie à la chambre, hier, par le secrétaire provincial, en réponse à une interpellation du député de St-Louis.
Durant l’année scolaire 1905-06, le traitement des institutrices a été moindre qu’en 1904-056, dans treize comtés — de vieux et très beaux comtés. En voici la liste, avec la moyenne des salaires payés dans les deux années :
Les comtés qui se « distinguent » le plus sont Nicolet, Yamaska, Richelieu et Maskinongé.
Par quel concours de circonstances les commission scolaires rurales paient-elles aux institutrices des salaires inférieurs à ceux que gagnent de jeunes servantes ?
Le gouvernement songe-t-il à prendre les moyens de mieux rémunérer les services des personnes qui se dévouent pour l’instruction de l’enfance ?
La Patrie (Montréal), 1er mars 1907.
