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Dans les livres, il arrive qu’on trouve soudain quelques mots, qui sont un véritable trésor

Peut-être avez-vous remarqué que, depuis quelques jours, je puise dans un ouvrage, que m’a prêté mon cher ami Simon, un pavé de Joseph Ki-Zerbo (1922-2006), historien, enseignant universitaire et homme politique burkinabé.

En plusieurs centaines de pages, Ki-Zerbo recense les grands textes de l’humanité sur les rapports entre l’homme et la nature. La table est donc mise.

Or l’auteur a l’audace d’y glisser vingt-deux haikus. Vous connaissez sûrement ; ce sont ces poèmes de dix-sept syllabes (cinq-sept et cinq), qui doivent s’appuyer sur une description de la nature. Et même conscient que ce genre littéraire est maintenant une mode, je prends plaisir à lire des haikus, bien que parfois ils soient fort inégaux.

Et dans cette anthologie de Ki-Zerbo, j’ai trouvé ce qui m’apparaît être à ce jour le plus magnifique des haikus. Il est du poète et prêtre shintö japonais Arakida Moritake (1473-1549), tout à fait contemporain de François de Roberval et Jacques Cartier qui s’amènent à Cap-Rouge, au Québec, au début des années 1540.

Le voici ce haiku magnifique :

 

Tombée de la branche

Une fleur y est retournée :

C’était un papillon.

 

Joseph Ki-Zerbo, Compagnons du soleil, Anthologie des grands textes de l’humanité sur les rapports entre l’homme et la Nature, Paris, Éditions La Découverte et UNESCO, 1992, p. 619.

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