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Gagnons Batiscan et parions qu’on ne cessera de parler du fleuve dans les maisons

Le village de Batiscan se trouve sur la rive nord du Saint-Laurent, tout juste en face de Saint-Pierre-les-Becquets et à un peu moins de 40 kilomètres à l’est de Trois-Rivières.

Dans ma longue chronologie commencée en 2004 qui fera bientôt 900 pages et couvre la période 1880-1910, voyons ce que les journaux disent de Batiscan au cours d’une année, du 14 janvier au 28 décembre :

 

Le pont de glace entre St-Pierre [-les-Becquets] et Batiscan n’est pas encore pris. La Patrie (Montréal), 14 janvier 1905.

On a ouvert un chemin sur le fleuve à peu près devant la ville [de Trois-Rivières], et dans peu de jours nous espérons le voir tout à fait adopté du public. On nous informe aussi qu’un pont de glace s’est formé entre St-Pierre [-les-Becquets] et Batiscan. La glace est aussi solidement prise devant Champlain et jusqu’au Cap de la Madeleine. C’est une bonne nouvelle pour les habitants des deux rives. La Patrie, 18 janvier 1905.

Nous avons actuellement une belle et solide traverse entre notre paroisse [Saint-Pierre-les-Becquets] et Batiscan. Avis à nos parents et amis. La Patrie, 25 janvier 1905.

La pêche à la petite morue est maintenant terminée [à Batiscan]. Elle a été assez abondante et le poisson s’est vendu très cher. La Patrie, 31 janvier 1905.

Un jeune homme du nom de Morisset, de St. Pierre les Becquets, s’est noyé en traversant le fleuve à Batiscan, la glace s’étant brisée sous ces pas. La Patrie, 3 février 1890.

Nous avons rencontré l’un de nos bons vieux amis des Grondines qui nous a demandé d’attirer l’attention des autorités provinciales sur la disparition à peu près complète de la petite morue. La pêche à ce poisson, autrefois si productive, est maintenant presque nulle. Il y a plusieurs causes à cet état de choses. Le poisson est détruit lors de la fraye par les pêcheurs du golfe qui s’en servent comme engrais. Celui qui peut s’échapper est ensuite accaparé par des gens qui ne font pas la pêche à la ligne comme anciennement, mais au coffre et en quelques heures tout le poisson est pris. Cela se pratique surtout aux Grondines, Bastiscan, Champlain et Trois-Rivières. Il faudrait une législation sévère pour faire cesser cet état de choses. On devrait protéger le poisson surtout au temps de la fraye; il serait aussi nécessaire de prohiber la pêche au coffre pour 5 et même 10 ans. L’hon. M. Parent, dont le dévouement à tout ce qui se rapporte à son département est bien connu, saura, nous n’en doutons pas, obvier à ces inconvénients sérieux. La Patrie, 18 février 1899.

La glace est prise sur le fleuve depuis les Grondines à venir à Champlain. Les voitures, nous dit-on, traversent facilement entre St-Pierre et Batiscan. Le Trifluvien (Trois-Rivières), samedi 2 mars 1889.

Des rapports des Grondines annoncent que la glace est amoncelée à cet endroit, ce qui a causé une crue des eaux à Batiscan et ici [à Trois-Rivières]. La Patrie, 29 mars 1898.

Comme nous l’annoncions jeudi dernier, le contrat pour le posage des bouées, cette année, a été accordé à M. Alphonse Monarque, de Sorel. M. Kennedy, ingénieur du havre [de Montréal], a été chargé par le comité de pilotage de voir à ce que les travaux de localisation des bouées commencent sans tarder. Les matériaux se trouvent en entrepôt, à Sorel, Trois-Rivières, Batiscan et Montréal, et M. Monarque s’est immédiatement mis à l’œuvre pour exécuter son contrat. La Patrie, 9 avril 1898.

C’est la première fois que la débâcle se fait aussi paisiblement à la Basse-Ville [de Québec] ; il n’y a pas eu d’inondation. Les bateaux passeurs, le Queen et le Pilot, étaient hier matin à leur poste et faisaient le trajet entre les deux rives [Québec et Lévis] comme en été. La navigation est donc définitivement ouverte. La petite flotte qui a hiverné dans le Bassin Louise se mettra à la besogne cette semaine. Le fleuve est couvert de glace, mais les bateaux passeurs font le service comme si rien en était. C’est la glace des Grondines, Batiscan, etc., qui descend. La glace du lac St-Pierre, qui est la dernière à passer, n’a pas encore fait son apparition. L’on est d’avis qu’elle passera aujourd’hui devant notre ville. Les bateaux actuellement dans le Bassin Louise attendent le passage de cette glace pour sortir de leur prison. M. Gregory disait ce matin que toutes les bouées étaient prêtes et qu’il attendait le passage de la glace du lac St-Pierre pour aller les poser. Les steamers Druid et Aberdeen transportent les bouées dans le bas du fleuve. M. Gregory est d’avis que des transatlantiques seront dans notre port avant dix jours, car les armateurs de Montréal et de cette ville vont télégraphier en Angleterre que le St-Laurent est libre de glace. La Patrie, 12 avril 1898.

La glace à Berthierville est très mauvaise, mais elle n’a pas encore bronché. Le fleuve devant Trois-Rivières est libre de glace. Le pont devant Batiscan est encore solide. La traverse est très dangereuse. La glace a marché vis-à-vis du Cap-Rouge samedi matin, laissant un chenal libre d’environ ½ mille ; elle revint avec la marée montante et est en piles de 50 pieds et plus. Le Canadien (Québec), 13 avril 1891.

Le fleuve est libre de glaces devant la ville [de Trois-Rivières]. Le fleuve a charroyé de la glace depuis mercredi midi [le 11] jusqu’à hier soir [le 12] et aujourd’hui le fleuve est libre jusque plus haut que Nicolet. Le pont tient encore à Champlain et à Batiscan, des voitures ont traversé hier. L’eau est basse, mais tend à monter. Le vapeur Glacial espère pouvoir prendre sa traverse régulière entre cette ville et Ste-Angèle de Laval, demain ou lundi prochain. Le Trifluvien, 13 avril 1894.

Il est passé une quantité de glace considérable lundi avant midi [devant Trois-Rivières]. Hier, la glace depuis Batiscan jusqu’aux Grondines s’est mise en marche. On craint fort qu’elle ne s’entasse dans le Richelieu [on parle ici sans doute des rapides Richelieu devant Deschambault] et nous procure une inondation épouvantable. La glace du lac St-Pierre passe à pleine rivière ce matin. Le Trifluvien, 16 avril 1890.

À 6 heures, hier soir, il est passé devant la ville [de Québec] une grande quantité de glace que l’on suppose être celle de Batiscan. On croit que la glace du lac St Pierre sera descendue avant deux jours. Le Druid attend que le fleuve soit libre pour aller placer les bouées en bas de Québec. Les steamers Campana, Admiral et Polino sont aussi prêts à commencer leur service et se rendront à Montréal dès que la débâcle sera terminée. Le Savoy partira pour l’île d’Anticosti probablement demain. La Patrie, 19 avril 1899.

Le vapeur St-Maurice fait le service le mardi et le vendredi entre les Trois-Rivières, Champlain, Batiscan et St-Pierre-des-Becquets. Le vapeur Zéphir, Capitaine Paquette de Champlain, voyage de Montréal à Ste-Geneviève [de Batiscan], arrêtant à Sorel, les Trois-Rivières, Cap de la Madeleine, Champlain, Gentilly, Batiscan. Le Bien public (Trois-Rivières), 22 avril 1910.

À onze heures trente, ce matin, une pointe de glace solide, de trois milles d’étendue, s’est détachée de la Pointe à Citrouille, Batiscan, et elle est partie à la dérive. Le Lady Grey [un brise-glace], parti pour Batiscan, ce matin, à neuf heures, a été averti de la chose par le gardien de phare à Saint-Jean-des-Chaillons. Le Lady Grey est arrivé à Batiscan à deux heures moins vingt, et il s’est aussitôt attaqué aux glaces qui sont arrêtées à cet endroit. Le Soleil (Québec), 24 avril 1908.

Le Lady Grey est encore occupé à briser la glace, à Batiscan. Il a fait, depuis son arrivée, un travail qui a fait voir toute sa puissance, et la population des alentours a suivi avec intérêt la lutte qu’il a faite aux glaces, lutte qui s’est terminée toute à son avantage. Il est arrivé, hier soir, à la rivière Saint-Maurice, à 8 h. 30, et il y a passé la nuit. Le niveau de l’eau baisse constamment et la débâcle ne tardera pas à se produire, car le courant, devenu plus rapide, a affaibli le pont sur le Lac St-Pierre, dont les glaces sont en mouvement. Le Soleil, 25 avril 1908.

La glace du Cap Rouge est rendue en face d’ici [de Québec] et couvre toute la largeur de la rivière. Parmi la glace, se trouve plusieurs mille billots venant, on suppose, des environs de Batiscan. Beaucoup de personnes travaillent à recueillir ce bois. Le temps est beau et doux. L’Étendard (Montréal), 5 mai 1883.

La Compagnie de téléphone Bell est à établir une ligne entre les Trois-Rivières et Québec. Les poteaux et les fils sont déjà installés jusqu’à Batiscan. Le Trifluvien, 30 juillet 1890.

Les chasseurs de canards et de sarcelles sont présentement dans la déveine. Gentilly, Saint-Pierre les Becquets, le bas de Champlain, la pointe à la Citrouille, Batiscan, tous autant d’endroits de prédilection pour nos nemrods, n’ont pas encore eu pour ainsi dire, cette année, la visite de ce beau gibier. Les « vieux » disent que c’est un signe que nous aurons encore quelques jours de grandes chaleurs. Le Soleil, 17 septembre 1900.

Une lettre de Batiscan nous annonce la mort de M. John Grace, un ancien québécois et un patriote de renom de 1837. Il est décédé à l’âge avancé de 86 ans. Il fut pendant de nombreuses années confiseur en cette ville [Québec] et demeurait au Palais. À l’époque des jours sombres de 1837, bien que d’origine irlandaise, il épousa la cause des Canadiens-français qui le chargèrent alors de plusieurs missions difficiles et délicates. Avec lui, s’éteint un des derniers survivants de ces généreux citoyens qui prirent part à la grande lutte que les Canadiens-français firent en 1837 et 1838 pour leurs droits et leur liberté. Le Canadien, 20 novembre 1891.

On a pris il y a quelques jours à Batiscan un lynx ou chat sauvage d’une taille plus qu’ordinaire. Il mesurait de la tête à la queue 42 pouces et pesait 40 livres. La Patrie, 22 novembre 1884

Récolte sur la glace. La cargaison du steamer Ottawa au Cap à la Roche [à Batiscan] a dû être jetée à l’eau afin de faire flotter le bâtiment. Elle se composait de farine, pommes, fromage, etc. Grand nombre de barils descendent le courant sur des morceaux de glace. Des gens, sur les deux rives du fleuve, en sauvent en quantité au moyen de canots. Le Canadien, 25 novembre 1880.

Ceux qui, malheureusement, ont à faire en voiture le trajet de Ste-Anne à Batiscan sont actuellement dans la pénible obligation de se rendre à Ste-Geneviève [en amont de Batiscan même], où un pont relie les deux rives, c’est-à-dire qu’il faut faire huit lieues pour se rendre de Ste-Anne à Batiscan, soit une distance de 2 lieues. La cause de cet état de choses, c’est que la traversée n’est pas faisable en chaland par cette saison, non plus sur la glace qui n’est pas encore propice. C’est ici qu’on reconnaît l’utilité d’un pont sur la rivière Batiscan. La construction de ce pont doit commencer au printemps prochain, nous assure-t-on. La Patrie, 5 décembre 1906.

Le fleuve est couvert de banquises d’une immense étendue en face de Trois-Rivières. On nous télégraphie que le pont est arrêté à Batiscan lundi matin [le 11 décembre] et paraît tenir ferme. Le Canadien, 13 décembre 1882.

On dit que le pont de glace est formé à Batiscan. La Patrie, 15 décembre 1882.

Un pont de glace vient de se former à Batiscan. Le Canadien, 16 décembre 1882

Le pont de glace est formé devant notre ville [Trois-Rivières]. Lundi matin, la glace a arrêté en face de notre ville, par un froid sibérien, et hier on a pu traverser en voitures. On doit baliser les traverses aujourd’hui. Il y a déjà d’excellentes traverses entre Nicolet et la Pointe du Lac et entre Batiscan et St Pierre les Becquets. Il est très rare que le pont prenne à si bonne heure devant la ville. Les marchands s’attendent à un regain dans les affaires par suite de la prise du pont. Le Trifluvien, mercredi 28 décembre 1892.

 

La photographie de la jeune fileuse de Batiscan à son dévidoir, prise vers 1930, est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonds L’Action catholique, Dossiers de documentation du journal, Documents iconographiques, cote : P428,S3,SS1,D4,P6.

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