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À Québec, au début de décembre, on vit une sorte d’hiatus

Vivement la neige pour savoir à quoi s’en tenir. Le rédacteur anonyme d’un quotidien de Québec l’exprime bien.

Nous sommes décidément entrés dans la morte saison de l’hiver. Il fait un froid de loup.

Nos chemins sont glacés, et sur notre grand fleuve les banquises auront bientôt remplacé les navires transatlantiques.

Il serait à désirer maintenant qu’il tombât un peu plus de neige. Nos chemins, à la campagne surtout, ne sont propres ni à la voiture d’hiver ni à la voiture d’été.

On soupire après un pont de glace entre l’Île et les Battures de Beauport.

Dans le moment, les communications entre les paroisses de la côte de Beaupré, ainsi que l’île d’Orléans et Québec, se trouvent à peu près interrompues. Nos marchés s’en ressentaient samedi dernier. Les cultivateurs de la rive Nord en étaient absents, pour la plupart.

Les prix des denrées et des provisions de bouche avaient renchéri d’autant et nos marchands de détails faisaient maigre pitance.

Mais nul doute que ce texte fut rédigé à l’avance, car, dans le même journal, deux pages plus loin, on y lit :

Le ciel s’est montré favorable à nos charretiers, ce matin. Ils n’auront plus maintenant à discuter le choix de leur voiture. Ils devront nécessairement avoir recours au véhicule monté sur patins.

Cette bordée de neige, que l’on a saluée ce matin, avec plaisir, va permettre à nos cultivateurs de la rive nord de venir alimenter nos marchés.

 

Le Canadien (Québec), 5 décembre 1882.

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