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Contribution à une histoire des bouteilles jetées à la mer contenant un message

Au 19e siècle, il est fréquent de voir des navires disparaître en mer sans aucune forme d’information. Pour briser ce silence, la marine anglaise imagine un moyen.

On sait que lorsqu’un navire fait naufrage en pleine mer, il arrive fréquemment, si aucun passager n’a survécu, qu’on reste longtemps sans savoir le sort qu’il a subi. On est réduit à des conjectures et à des incertitudes souvent plus affreuses et plus préjudiciables que la connaissance de la réalité.

Une expérience vient d’être faite dans la marine anglaise pour permettre de connaître rapidement les parages dans lesquels les navires naufragés auront sombré.

L’appareil dernièrement jeté à la mer, du bord de l’Hercules, contenait des lettres adressées à des parents ou à des connaissances par les officiers, ainsi qu’une pièce indiquant la composition et la situation de l’escadre en ce moment et avertissant que ce messager naval n’avait été confié à la mer que dans un but d’expérience, avec prière à celui qui le trouverait d’envoyer les documents à l’agent du Lloyd [compagnie d’assurance londonienne] ou au consul anglais.

Pendant la dernière croisière de l’escadre de réserve anglaise, placée sous le commandement du duc d’Edimbourg, on avait jeté à la mer, le 26 juillet, 50o 49’ nord et 1o 41’ est de Greenwich, un appareil auquel on a donné le nom de Messager naval. C’est un flotteur hermétiquement fermé, dans lequel sont placés, au dernier moment, lorsque tout espoir de salut est perdu, les objets précieux qui se trouvent à bord d’un navire sur le point de couler ou de faire naufrage.

L’inventeur, M. Vanderberg, de Porstmouth, vient de recevoir avis du consul d’Angleterre au Jutland que le Messager avait été recueilli, le 18 août, à environ six milles à l’ouest de la côte du Danemark.

Il était resté 25 jours dans l’eau, et avait parcouru une distance de 420 milles.

L’usage répandu du Messager Naval pourra aider à éclaircir le mystère qui plane actuellement sur le sort des navires dont on n’a plus de nouvelles.

 

Le Courrier du Canada (Québec), 17 novembre 1881.

Veuillez noter que mon fils Sébastien et moi, pendant plus de deux ans au cours des années 1970, nous avons lancé dans le fleuve Saint-Laurent devant Québec plus de 400 bouteilles contenant un message. Nous habitions alors le 2897, rue Summerside, à Sainte-Foy, mais nous n’habitons plus ce lieu. Si, en bordure de la mer, quelque part où vous êtes, vous trouvez une de nos bouteilles, prière de nous prévenir, s’il vous plaît, à cette adresse : blogue@jeanprovencher.com

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