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Aller au cimetière en novembre pour simplement saluer les maganés sans nom de la vie

Hier, sur France Culture, un retour à la mémoire des disparus. Ce début de novembre est à eux. L’hommage aux morts est bien mené. Il est de l’écrivain, journaliste et homme de gauche Jules Vallès (1832-1885).

Comme le dit le lecteur du texte de Vallès, Daniel Kenigsberg, dans une réalisation de Sévérine Cassar, Vallès, au début de la trentaine au moment de ce texte, le 3 novembre 1861, n’est pas encore connu.

Lui qui travaillera sur la pauvreté, l’inégalité devant la maladie et le décès de ceux qui « sombrent dans le ruisseau » « un habit trop large sur le dos, un pantalon trop court », y va d’une réflexion sur la différence sociale face à la mort. Extrait.

C’est aujourd’hui que les trépassés donnent audience aux vivants ; aujourd’hui qu’on va leur porter des fleurs et les saluer au cimetière.

Moi, j’irai visiter les tombes sur lesquelles personne ne viendra pleurer ; j’’irai dire un dernier adieu à ces inconnus enterrés pêle-mêle dans la fosse commune, que n’a point à vrai dire, enlevé la mort, mais qu’a tué la vie.

À Dieu ne plaise que je vienne ici faire le procès de mon temps, accuser mon siècle de cruauté ! Les morts dont je parle n’ont point été assassinés, mais brisés, écrasés par la fatalité.

Intéressé ? Voyez cette page de France Culture du 3 novembre 2017.

Une trouvaille de mon fils. Merci, cher Sébastiou.

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