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Salut à vous en Alaska et au Yukon !

En particulier à vous dont le serveur se trouve à Anchorage et qui nous visitez quasi quotidiennement depuis trois semaines.

Voici que le bi-hebdomadaire de Trois-Rivières parle d’un de vos héros historiques. Celui-ci est de passage à Montréal pour voir ses parents.

Et François-Xavier Mercier mène une vie incroyable. À cette époque, à peu près tout le monde le connaît ici en bas.

M. François Mercier, le célèbre voyageur canadien qui est actuellement à Montréal, en visite chez ses parents, doit retourner bientôt reprendre ses occupations. M. Mercier est un agent de la compagnie de fourrures du Nord-ouest, de San Francisco, dont les magasins principaux sont à St. Michel, territoire d’Alaska [St. Michael, Alaska].

Cette compagnie fait le commerce avec quinze agences disséminées sur cet immense territoire, qui est emprisonné par les glaces durant plus des trois quarts de l’année.

M. Mercier a vu passer la Jeannette à St. Michel, en août 1879, et a refusé de faire partie de cette malheureuse expédition au pôle nord.

L’été ne dure que deux mois de l’année, juillet et août, à Alaska. Il y a un fleuve navigable de 2,500 longueur [sic], mais le seul bateau qui le sillonne appartient à la compagnie de fourrures. La grande majorité des habitants de ce territoire sont des sauvages, dont le nombre est porté à 4,000.

Mercier est allé bien au-delà de St-Michel et a même atteint le 71e degré de longitude. Il a fait le commerce avec les habitants du nord de la Sibérie. Ceux-ci, bien que sous la domination du Czar de Russie, ne connaissent pas les nihilistes. Les exilés politiques sont dans l’est de la Sibérie.

Les pêcheries de loup-marin, dit Mercier, rapportent de grands profits aux exploiteurs américains, qui capturent près de 1,500,000 de ces amphibies d’Alaska.

Les principales stations de pêche sont situées sur les îles St. George et St. Paul dans le détroit de Behring, qui a trente milles de largeur.

Mercier a apporté avec lui une collection des curiosités les plus rares. Ses aventures pourraient remplir tout un volume.

 

Le Journal des Trois-Rivières, 31 octobre 1881.

François Mercier, né à Saint-Paul L’Ermite et dont les deux frères, Joseph et Félix, furent carrossiers à Montréal, rue Sainte-Marie, était un véritable héros au Québec durant les années 1870 et 1880. Puis il fut complètement oublié. Il n’a même pas sa biographie dans le Dictionnaire biographique du Canada.

La photographie provient du site Wikipédia sur les coureurs des bois, extraite de L’Opinion publique du 26 octobre 1871. Le journal précise qu’elle provient de Notman.

On la retrouve également sur le site La note francophone du Yukon.

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