« La sécheresse, une cause de grand danger dans le Nord de Montréal »
Tous les cultivateurs du Nord de Montréal se sont plaints de la sécheresse de l’été qui a nuit considérablement à leurs récoltes ; et cette sécheresse subsiste encore.
Les quelques petites ondées qui sont tombées ont à peine mouillé le sol sablonneux de cette région. Comme bien on pense, la plupart des cours d’eau sont presque à sec. Dans les bois, les feuilles desséchées qui commencent à joncher le sol craquent sous le pied.
Si d’abondantes pluies ne tombent pas prochainement, le danger des feux de forêt sera très grand. Une étincelle lancée par la cheminée d’une locomotive, un bout de cigarette, ou une allumette encore en combustion et jetée par quelque chasseur imprudent, suffiront pour enflammer le tapis de détritus végétaux amoncelé sous les arbres et causer une conflagration désastreuse.
Espérons que les prières adressées à la Providence par nos braves colons seront exaucées !
La Patrie (Montréal), 22 septembre 1906.