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Le cirque s’amène !

En 1900, généralement, on aime la venue des cirques. À la condition bien sûr qu’ils soient à la hauteur de ce que la publicité annonçait. Certains déçoivent à l’occasion, mais bien rarement Barnum. Et le voici en août 1889 à Montréal.

Ce n’est pas tous les jours qu’il nous est donné d’admirer autant de merveilles que celles accumulées dans le cirque Barnum.

La procession, dont le défilé était très long, a produit une excellente impression sur le public.

La première représentation eut lieu à 10 heures et tous les sièges étaient occupés. À la représentation de 2 heures l’après-midi, la foule était immense.

Tout le mouvement dans les rues se dirigeait de ce côté ; les rues étaient encombrées de voitures, on se bousculait, il fallait passer quand même.

Les tentes étaient bien spacieuses, et cependant on calcule que plus de six mille personnes ne purent y trouver place.

À la représentation du soir, même foule et même affluence.

Le cirque Barnum est parti et il est inutile aujourd’hui de lui faire de la réclame. Toutefois, nous croyons exprimer l’opinion du public en disant que le cirque Barnum est aujourd’hui supérieur à tous les cirques qui ont visité Montréal.

La ménagerie surtout était vraiment admirable à visiter.

Il est difficile de se faire une idée des dépenses énormes encourues par les propriétaires pour se procurer une telle variété d’animaux, venant de tous les pays et appartenant aux espèces les plus étranges. Ajoutons à cela le coût d’entretien de tous ces animaux, les dépenses considérables pour l’engagement des artistes qui prennent part aux représentations et de tout le personnel nécessaire.

Grâce à l’obligeance de M. Pearly, un des agents du cirque, les journalistes de Montréal ont pu visiter la ménagerie et le cirque dans tous ses détails, tout en obtenant les explications développées sur tout ce qui s’y rattache. Cela valait un bon cours d’histoire naturelle.

Le cirque est parti samedi soir, aussitôt après la représentation, et il doit être aujourd’hui à Québec.

 

La Patrie (Montréal), le lundi 26 août 1889.

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