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De la pluie à Pâques !

Selon la tradition qui veut que le soleil brille le vendredi saint, il pleut le jour de Pâques, la journée d’hier a été gâtée par d’irritantes petites averses dans la matinée.

La principale partie du programme de Pâques : la parade d’église, qui a lieu nécessairement à midi, a été forcément supprimée, au grand regret de Madame et de Mademoiselle qui avaient rêvé de leur chapeau neuf, toute la nuit.

Les fidèles n’en ont pas moins envahi les temples où les cérémonies de la grande fête du monde chrétien n’a rien perdu de son imposante solennité, à cause de l’humeur maussade de la température.

Cette ferveur fut récompensée, puisque la journée commencée dans la tristesse morne d’un jour de pluie s’est terminée dans une apothéose de gai et clair soleil. Inutile de dire que chacun prit sa revanche et, avec le ciel bleu, un public paré, élégant et nombreux commença à envahir les rues fashionables, si bien qu’à quatre heures de l’après-midi, sur les rues Sherbrooke, Ste-Catherine, Bleury et St-Denis, la circulation était presque interrompue, tant les trottoirs regorgeaient de monde.

Alors se fit, bien qu’un peu tard, la revue obligatoire des toilettes de Pâques.

Le coup d’œil était ravissant et la vue de toutes ces fleurs, de ces claires étoffes et de ces gracieux sourires, nous a donné comme une promesse d’été.

 

La Patrie (Montréal), 20 avril 1908

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