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Allons donc voir comment se vit le 8 avril entre 1880 et 1910 au Québec

À Québec. « Les premiers oiseaux du printemps ont fait leur apparition. Hier, on entendait les merles nous chanter leurs joyeuses chansons. » Le Canadien (Québec), 8 avril 1880.

À Québec. « La fabrication du sucre d’érable est en retard cette année. On n’a pas encore commencé à entailler. Ceci ne veut pas dire que la saison sera défavorable à cette industrie, car vienne la première semaine de beau temps et les cultivateurs feront des milliers de livres de sucre. » Le Canadien (Québec), 8 avril 1885.

À Lévis. « Grand nombre de citadins ont profité de la magnifique journée d’hier [dimanche] pour aller faire un tour à la cabane à sucre. » Le Quotidien (Lévis), 8 avril 1895.

À Lévis. « À Québec, les trottoirs sont presque tous découverts. À Lévis, il reste encore beaucoup à faire. » Le Quotidien (Lévis), 8 avril 1895.

À Lévis. « Les vaillants bûcherons viennent d’être licenciés et sont retournés dans leurs foyers. La plupart attendent maintenant l’ouverture de la navigation pour se procurer de l’ouvrage. » Le Quotidien (Lévis), 8 avril 1895.

Au Bic. « Une curieuse aventure est arrivée mardi dernier à un jeune homme de notre village qui s’était avisé de s’amuser aux dépens d’une jeune fille qu’il courtisait. Comme c’était le 1er avril vers le soir, il se rendit déguisé en femme à la demeure de sa bien-aimée et lui remit un paquet contenant un superbe hareng fumé. On voit d’ici la tête que fit cette jeune fille quand elle ouvrit le paquet et quel plaisir son amoureux goûtait en voyant qu’il avait si bien atteint son but. Mais pour avoir trop voulu jouir de son triomphe, ce jeune homme fut cruellement puni. On le reconnut sous son déguisement et il fut chassé sans merci. Les poissons d’avril sont quelquefois funestes aux amoureux qui en abusent. » Le Soleil (Québec), 8 avril 1902.

À Pointe-aux-Esquimaux [Havre-Saint-Pierre]. « Une dépêche reçue, hier après-midi, de Pointe-Esquimaux, adressée au « Soleil », mande que le steamer Douro, capt. Bernier, est arrivé hier matin, 7 avril, à 7 heures, à la Pointe, après une descente des plus belles. Jamais les habitants de ces régions n’ont vu arrivé un steamer à si bonne heure, et pas n’est besoin de dire la joie et le bonheur de ces pauvres isolés depuis plus de six mois de voir arriver un navire dans leur port. Aussi, ayant été averti par télégramme que le Douro se mettait en route pour les postes de la Côte Nord, on se préparait à le recevoir avec joie. Mais ce fut surtout à Pointe-aux-Esquimaux que la jouissance a été la plus grande. On fit ni plus ni moins qu’une ovation à ce steamer qui venait, semblable à l’hirondelle printanière, leur apporter la bonne nouvelle. Les drapeaux flottaient gaiement sur la plupart des maisons et le quai était orné de banderoles, et quand le steamer toucha celui-ci, ce fut une ovation. » Le Soleil (Québec), 8 avril 1902.

À Québec. « Plusieurs vieux marins, que nous avons consultés, nous disent qu’ils ne se rappellent pas un printemps aussi hâtif. C’était rarement avant la fin d’avril ou au commencement de mai qu’ils pouvaient sortir de la rivière [Saint-Charles] leurs vaisseaux pour descendre ou monter le fleuve, chargés de provisions pour les marchands. Cette année, au 7 avril, on est à charger et pour ainsi dire prêt à partir. C’est un mois d’avance sur la navigation. Actuellement, il y a une vingtaine de goélettes en chargement dans le bassin. » Le Soleil (Québec), 8 avril 1902.

À Québec. « Le Contest et La Canadienne, steamers du gouvernement, sont partis ce matin, à la pointe du jour, avec les phares de la Traverse d’en Bas, de l’Ile Rouge, ainsi que les bouées à gaz, balises, etc., pour les battures des Pèlerins et autres endroits dangereux dans le bas du fleuve. À leur retour, ils remonteront le fleuve jusqu’au Platon, pour placer les bouées de ce côté-là. Les autres bouées seront mises en position un peu plus tard. Les phares flottants, bouées à gaz, etc., vont se trouver ainsi en position trois semaines plus tôt que de coutume. » La Patrie (Montréal), 8 avril 1902.

Un éditeur de Montréal annonce des feuilles de musique pour jouer au piano ou chanter ce qu’il dit être « Le répertoire des cafés concerts, contenant les 34 chansons suivantes ». Et on donne le titre de ces 34 chansons, tantôt connues encore aujourd’hui, tantôt tout à fait disparues. Le Courrier de Sorel, 8 avril 1902.

À Québec, dans le faubourg Saint-Roch. « Nos rues sont vraiment dans un état pitoyable. Une épaisse couche de fumier recouvre la glace et les mares d’eau qu’on voit ci et là offrent un spectacle peu agréable. Le rouleau-balai de la Corporation a bien commencé le nettoyage, mais ne peut que difficilement suffire à la tâche. On devrait bien commencer à briser l’épaisse couche de glace et de neige qui recouvre nos rues, afin que le plus tôt possible nos charretiers puissent sortir leurs voitures d’été toutes pimpantes sous leur toilette nouvelle. » Le Soleil (Québec), 8 avril 1908.

Le 8 avril 1908, à 10 heures, arrive à Québec la première goélette ce printemps, la Valéda, de Saint-Siméon de Charlevoix, du capitaine Louis Dufort. Le Soleil (Québec), 8 avril 1908.

À Québec, dans le faubourg Saint-Roch. « Il règne une grande activité chez nos bouchers en vue du marché de Pâques. La vieille coutume de fleurir leurs étaux est passée, reléguée bien loin. C’était pourtant si beau et si agréable à la vue ! On dirait vraiment qu’on s’acharne pour jeter un voile d’oubli sur toutes ces vieilles coutumes qui nous ont été léguées par nos ancêtres. » Le Soleil, le jeudi saint 8 avril 1909.

À Québec, dans le faubourg Saint-Roch. « Depuis ce matin, une foule pieuse, silencieuse et recueillie a envahi nos rues, faisant les visites des églises où le St-Sacrement a été déposé dans une chapelle ardente, décorée avec une recherche inaccoutumée. En ce jour, les catholiques se font un devoir de faire leurs « Stations », comme on dit, et pour un très grand nombre elles sont faites dans un silence absolu. » Le Soleil, 8 avril 1909.

À Trois-Rivières. « On nous dit qu’il y a certaines personnes qui sont véritablement atterrées par crainte de cette comète qui doit nous faire des malices, à quelques jours qui s’en vient encore. Ce sont les journaux qui en parlent trop et qui deviennent la cause de troubles graves chez quelques personnes. À celles-ci, disons que nous n’en avons toujours parlé que pour badiner, pour notre part, et qu’il n’y a pas tant à craindre. Dans cette ville, un jeune homme s’est même suicidé par crainte de cette comète. Voilà un fait déplorable. » Le Bien public (Trois-Rivières), 8 avril 1910.

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