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J’aime le bourdon

Depuis longtemps, il est pour moi un camarade. Quelque chose dans nos vies est semblable. Et je prends toujours plaisir à en savoir davantage à son sujet.

Le quotidien Le Monde du 22 mars 2017 nous apprend que les plants butinés par lui sont heureux de sa présence.

Sous le titre « Les plantes dopées par les bourdons », le journal propose ce court texte non signé.

Les insectes pollinisateurs assurent la reproduction des plantes, c’est bien connu. Mais ils déterminent aussi leur évolution. Des chercheurs de l’université de Zurich ont montré, pour la première fois, l’effet de l’espèce animale sur la croissance des végétaux. Ils en ont ainsi livré trois à des bourdons et des syrphes (une famille de mouches) et ce sur neuf générations. Le résultat les a ébaudis : les plants butinés par les bourdons présentent des tiges hautes, des fleurs épanouies et un parfum entêtant ; les deux autres, un air freluquet et une fragrance beaucoup plus discrète.

Les biologistes suisses expliquent que les végétaux s’adaptent à « leurs » insectes : d’un côté, au goût des bourdons pour les odeurs fortes et des couleurs de pétales plus vives, qui améliorent leur visibilité dans l’ultraviolet ; de l’autre, à la faible activité des syrphes, qui oblige la plante à s’autopolliniser et ainsi à réduire sa croissance. Conclusion des scientifiques zurichois : les végétaux qui résisteront à la disparition actuelle des abeilles devraient sortir rabougris.

> Gervasi et al., « Nature Communications » du 14 mars.

 

Source : Le Monde (Paris), 22 mars 2017, cahier Science & médecine, p. 3.

P.S: Le bourdon est beaucoup évoqué sur ce site. Nous sommes des amis à la longue histoire.

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