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Contribution à une histoire du jeu de dames

Faut-il dire « Il n’y a pas de sot sujet ? » Voilà que des cordonniers montréalais aimeraient qu’on consacre le jeu de dames comme étant le leur.

Le jeu de dames est très en vogue depuis longtemps parmi les cordonniers. Il est sorti de leurs rangs de très habiles joueurs qui ont souvent disputé le titre de champion à ceux à ceux qui le détinrent.

Comme ce jeu est propre à développer l’esprit tout en étant un agréable amusement, le conseil des cordonniers des unions locales de la B.S.W.U. [Boot & Shoe Workers Union] a résolu d’en encourager d’abord la pratique chez ses adhérents, puis chez les membres des autres unions ouvrières.

Dans ce but, un comité sous la direction de M. George Duval a été chargé d’organiser des tournois de première, de deuxième et de troisième classe entre les membres des différentes unions locales de la B.S.W.U., afin de pouvoir constater quels sont les plus forts joueurs parmi eux. […]

L’idée, qui a donné lieu à ce projet en train de se réaliser, est de fournir aux membres des différentes unions un intelligent moyen de distraction.

Après avoir été pris toute une journée par un dur labeur et avoir consacré en plus dans les syndicats quelques heures chaque semaine à la sérieuse étude des questions économiques et sociales, les ouvriers, a cru le conseil des cordonniers, aimeront à se distraire à ce jeu passionnant, soit en jouant soi-même, soit en suivant les parties jouées par les camarades.

Inutile de dire que nous tiendrons nos lecteurs au courant des progrès de ces tournois qui ne manqueront pas de provoquer un grand intérêt.

 

La Patrie (Montréal), 15 février 1908.

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