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La télégraphie sans fil a ses limites

L’avis d’un observateur. Et pas n’importe lequel. Reginald Fessenden (1866-1932), l’inventeur de la radio, originaire de Bolton, dans les Cantons de l’Est.

Le Génie civil donne l’analyse d’une lettre de M. Fessenden, dans laquelle l’auteur révèle quelques erreurs trop favorables et, par suite, plus nuisibles qu’utiles à l’industrie des télégraphes sans fil, qui ont été répétées par les journaux au sujet des communications régulières des télégraphies sans fil entre l’Amérique et l’Europe.

Ces erreurs ont trait : 1. à la capacité de transmission des installations qui a été décuplée par suite d’une erreur de virgule; 2. au fonctionnement des stations expéditrices et réceptrices qui a été déclaré remarquablement bon, bien qu’il ait laissé beaucoup à désirer à certains moments; 3. à la rapidité de transmission qui n’a jamais atteint les vingt mots par minute ou douze cents mots à l’heure, mentionnés par la presse quotidienne.

L’auteur termine en rappelant les défauts qui s’opposent actuellement à l’emploi de la télégraphie sans fil pour la transmission des dépêches commerciales et qui sont : 1. la faible vitesse de transmission; 2. le défaut de discrétion; 3. la trop grande fréquence des interférences entre les dépêches des diverses provenances; 4. le peu de sûreté des transmissions souvent empêchée par les conditions atmosphériques; 5. les difficultés pour faire parvenir les dépêches à leur destination à partir de la station réceptrice.

Le manque d’entente entre les divers pays contribue également à rendre ces communications plus difficiles.

 

La Patrie (Montréal), 15 février 1908.

La photographie de Fessenden apparaît sur la page Wikipédia qu’on lui consacre.

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