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Le p’tit Frédéric, l’appelle-t-on à l’occasion

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Le voici cet enfant unique. Sans doute un de ceux de la saison, car ses traits ne sont pas encore tout à fait précisés. Mais ça vient. Et, tout de même, il porte déjà son quartier de lune sous le bec.

J’aime ce bel oiseau. Il ne va jamais en grands groupes de son espèce, s’en trouvent-ils d’ailleurs. Placide, il s’entend avec les autres là où il se trouve. Il traverse sa vie à l’allure qu’il a ici. Calme, heureux, dirait-on. Un brin curieux de ce qui se passe. De l’apercevoir apaise. Il rend ce qu’on lui a donné.

Son nom populaire ? Il vient de son chant qu’il utilise joyeusement plus tôt en saison. «Cache ton cul, Frédéric, Frédéric, Frédéric.» L’entendant, il arrache le sourire.

Certains auteurs, écrivant sur ce bel oiseau, bien pudiques, aux oreilles bien chastes, n’osent utiliser le mot et le remplacent par trois points de suspension.

C’est le Bruant à gorge blanche, un cadeau à chacune de ses apparitions.

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