Êtes-vous adepte de la camomille ?
Celui qui signe Un interne lui prête beaucoup de propriétés.
Cette plante est commune dans les parties sablonneuses des bois. Elle se distingue par sa tige longue, striée et garnie de feuilles courtes. Chaque rameau porte une fleur, jaune au centre et blanche à la circonférence. En pharmacie, on ne fait guère usage de la camomille cultivée.
La fleur seule est employée. Ses propriétés toniques et stimulantes la rendent d’un usage fréquent; aussi une ménagère prudente doit-elle avoir toujours une provision de camomille.
Une infusion de camomille est excellente pour exciter les forces digestives. Pour cette raison, elle est employée avec succès pour combattre les indigestions et pour faciliter les digestions laborieuses. Elle calme également les coliques causées par des gaz accumulés dans l’estomac.
Dans beaucoup d’indispositions particulières aux femmes, la camomille est un puissant auxiliaire et un grand calmant.
Comme l’essence et le principe amer de la camomille sont assez longs à se dissoudre, lorsqu’on fait de la tisane, on doit laisser infuser pendant au moins une demi-heure. On met en moyenne quatre à six têtes de camomille romaine pour un demi-litre d’eau bouillante.
Pour les affections spasmodiques et nerveuses, on ajoute à l’infusion de camomille quelques feuilles d’oranger.
L’huile de camomille, — composée d’une partie de fleurs sèches pour huit parties d’huile d’olive, — est employée en frictions, notamment dans la fièvre typhoïde.
Un interne.
Le Monde illustré (Montréal), 7 septembre 1889.