Courte pause sur l’hibernation
Banlieusards et campagnards, vous avez sûrement très près de vous des bêtes, peut-être chères pour vous, qui entrent en hibernation, le moment venu. Chez moi, marmottes, moufettes, tamias, grenouilles, crapauds s’absentent pour de longs mois. Mais pas les écureuils.
On ne s’y arrête jamais, mais cette façon de traverser la saison difficile est incroyable. J’attrape seulement le premier paragraphe de l’article de Nathaniel Herzberg, «Hiberner d’une narine», dans le cahier Sciences et Médecine du quotidien français Le Monde, édition du 31 août 2016.
L’hibernation a toujours fasciné les scientifiques, qu’ils soient gros dormeurs ou pas. Comment un animal peut-il pendant des jours ou des semaines entrer dans un pareil état de torpeur et en sortir revivifié ?
Imaginez seulement : la température corporelle s’abaisse (jusqu’à un degré chez certains hérissons ou écureuils), le cœur ralentit (quelques battements par minute), la respiration s’espace, la consommation d’oxygène diminue, tandis que, dans le corps, le sang circule à une vitesse réduite et que les neurones prennent leurs congés.
Rêve de paresseux ? Nullement. Plutôt une sorte de chômage technique. Si des marmottes, des loirs, des hamsters mais aussi des grenouilles, des poissons et des chauves-souris optent pour cet art de vivre, c’est par obligation. L’hiver venu, le manque de nourriture leur impose d’économiser leur énergie de façon radicale.
L’illustration est de Laszlo Roth. Elle apparaît dans le livre de Martha et Charles Shapp, Je me renseigne sur l’hiver, adapté en français par André Saint-Pierre, Montréal, Grolier, 1966.