Des nouvelles de Paul Simon
J’ai toujours suivi Paul Simon. Depuis son tout premier disque en 1964 avec Art Garfunkel, ce créateur a toujours produit des œuvres de qualité, malgré les enfarges qu’il eut à subir.
Mon fils m’annonce un nouvel album de lui pour juin, en me mettant sur la piste du magazine NewYorker du 9 mai dernier.
J’ai bien hâte d’entendre cette réalisation qu’il nous propose à 74 ans maintenant.
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Parlant enfarges, j’aime bien le propos de la comédienne Paule Savard et du metteur en scène Michel Nadeau dans Le Devoir d’hier. Au sujet d’Alice, le personnage qu’elle incarne en ce moment dans Les Affinités électives du newyorkais David Adjmi, mon ami Paule dit : «Ce qui m’est apparue rapidement, c’est que c’est une femme profondément originale, et qui est un peu écœurée — ce sont des choses que des fois je partage avec elle — de tout ce discours de bien-pensants qui nous entoure… qu’il faut faire attention aux droits de l’homme. Je ne dis pas que c’est mauvais, mais tout ce politically correct…» Et Michel Nadeau de poursuivre : «C’est sûr qu’on a des idéaux… c’est correct. Il faut partager les richesses, etc. […] Y a de belles intentions qui sont correctes, mais à un moment donné, dans le réel, il faut se salir les mains. Et c’est ce que dit le personnage d’Alice : « Oui, il faut être gentil. Mais, des fois, on n’a pas le choix. Des fois, faut être de gauche… des fois faut être de droite.»
Le passage des ans nous apprend qu’il faut composer avec les «purs». Et, manifestement, après plus de 50 ans de carrière, Paul Simon en sait quelque chose.
La pièce Les Affinités électives, une production du Théâtre Niveau Parking, dans le cadre du Carrefour international de théâtre à Québec, est à l’affiche au Domaine Cataraqui du 26 mai au 5 juin.
L’illustration qui apparaît ci-haut coiffe l’entrevue que Paul Simon donne à Kelefa Sanneh dans le NewYorker.