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Une nouvelle toilette pour l’Esplanade à Québec

Quebec vue de lesplanade

En 1884, à Québec, l’Esplanade est le prolongement de la Terrasse vers l’ouest. Un jour d’ailleurs, l’Esplanade sera à la haute-ville, en bordure de la rue Saint-Denis, et, en bas, on rallongera la Terrasse. Entre temps, la Ville décide d’aménager bellement cet espace.

On a enfin fini par s’apercevoir que l’Esplanade avait été trop longtemps délaissée et que sa charmante pelouse entourée d’arbres méritait de recevoir d’autres hôtes que ceux qui l’ont occupée depuis quelques années.

Suivant nous, cette promenade est une des plus belles de Québec, et il ne s’agit que d’un peu de bonne volonté pour en faire un véritable petit Eden. Nous voyons avec plaisir que c’est ce qui va être fait.

Les ouvriers sont à l’œuvre depuis quelques jours et la place va être nettoyée en entier; puis on mettra du gravier dans les avenues, on tondra le gazon, et des bancs seront placés sous les arbres.

Mais, comme il n’y a rien de tel que l’habitude, il arrivera probablement que quelqu’un qui se croira plus privilégié que les autres, ou dont l’avarice le disputera à celle d’Harpagon, y enverra paître sa laitière. Dans ce cas, celle-ci devrait être confisquée au bénéfice des hôpitaux.

Comme on semble être disposé à donner la surveillance de l’Esplanade à un gardien, probablement celui de la terrasse, du jardin du gouverneur et du rond-point, espérons qu’il fera bonne garde, et que là comme ailleurs on n’aura pas de plaintes à lui adresser sous ce rapport; car enfin il faut bien convenir qu’à Québec, les promenades ont servi le jour au bétail et le soir au public.

 

Le Canadien (Québec), 28 mai 1884.

L’illustration provient du livre d’Eugène Guénin, La Nouvelle-France, Paris, Hachette, 1900.

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