Un oublié de l’histoire
Mais sauvé maintenant grâce à internet.
Demandez son nom sur un moteur de recherche : Osman Digma ou Georges Nisbet. Vous en apprendrez un bout sur ce personnage. Dont les Anglais auraient bien aimé avoir la peau.
Et le voici qu’il nous joint ici. Il apparaît dans l’hebdomadaire de Saint-Jean-sur-Richelieu, du 15 mai 1896, Le Canada français. C’est le pont. Un média en parle au Québec.
On se rappelle le nom d’Osman Digma, ce guerrier africain qui a tant donné de fil à retordre aux Anglais, en Égypte, il y a quarante ans et dont on parle encore, au Soudan.
Eh bien, s’il faut en croire certain historiographe, Osman Digma serait un Français né à Rouen en 1836.
De plus, son véritable nom serait Georges Nisbet.
Son père, ayant un jour subi de lourdes pertes, aurait quitté Rouen pour émigrer avec sa femme et son fils — alors âgé de 11 ans, — dans une ville égyptienne. Peu après, il serait mort, et Mme Nisbet aurait épousé plus tard un négociant mahométan d’Alexandrie, nommé Osman Digma.
Georges Nisbet embrassa l’islamisme et prit définitivement le nom de son beau-père, qu’il a toujours porté depuis.
Osman Digma s’en fut à Souakim vers 1895 [sic], où il devint trafiquant d’esclaves.
Ayant épousé la cause d’Arabi pacha, il fut élu scheik du Soudan oriental.
C’est un chef redouté et respecté, dont la vie aventureuse est remplie d’incidents du plus haut intérêt.
Il a juré une haine mortelle aux Anglais, et nul doute qu’on entendra encore parler de lui si la guerre se prolonge dans l’Afrique septentrionale.
La photographie de Osman Digma (1836-1926) en 1899 apparaît sur la page Wikipédia qui lui est consacrée.