La Laurentide brûle à Grand’Mère
La pulperie et les usines à bois de la Laurentide Pulp Co. ont été détruites par le feu, hier soir. […] Pendant un certain temps, les flammes ont pris de telles proportions que l’on a craint que toute la ville fût détruite, comme récemment la ville de Hull.
Le feu a éclaté vers huit heures hier soir dans la vieille fabrique de pulpe. On dit qu’il a été causé par chauffage. Les flammes se sont propagées avec une rapidité extraordinaire, et la scierie, ainsi que la pulperie ont été bientôt complètement embrasées.
Pour comble de malheur, il paraît que l’approvisionnement d’eau a été insuffisant. […]
Malgré les inconvénients qui se présentaient, les gens de Grand’Mère ont réussi à maîtriser l’élément dévastateur et, à minuit, il n’y avait plus aucun danger pour les édifices voisins des usines.
Cet incendie est une grande calamité pour la population de Grand’Mère. Un millier d’ouvriers sont, dit-on, sans emploi.
La Laurentide Pulp Company, depuis l’incendie de Hull, s’était engagée à fournir du papier à plusieurs journaux, qui vont maintenant se trouver de nouveau dans l’embarras.
La Patrie (Montréal), 7 mai 1900.
La photographie du «Moulin de la Laurentide Paper Co.» sur la rivière Grand’Mère fut prise en octobre 1897 par Fred C. Würtele. Elle est déposée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec à Québec, Fonds Fred C. Würtele, cote : P546,D6,P97.
