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Les origines de la dévotion du Mois de Marie

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C’est le mois de Marie,

C’est le mois le plus beau,

À la Vierge chérie,

Disons un chant nouveau.

 Il fait bon d’entendre, chaque année, ce simple et pieux refrain, à cette époque où la nature se renouvelle, où les froids de l’hiver sont disparus, où le printemps éclatera bientôt dans toute la grâce de sa richesse.

Tout se réveille et bientôt les fleurs, lourdes de parfums, embaumeront les airs.

Chacun sent ses forces renaître et, au moment où le corps reprend vigueur, l’âme, elle aussi, éprouve le besoin de se rafraîchir aux sources pures de la prière et de la grâce. 

C’est le mois de Marie,

C’est le mois le plus beau.

Que de choses à se rappeler dans ces deux lignes, pour ceux qui ont un peu avancé dans la vie ! En effet, qu’on soit né dans une humble campagne, ou dans le tumulte des grandes villes, on se garde toujours au cœur, dans la brume des souvenirs, les joyeuses réminiscences des mois de Marie d’autrefois. […]

Si l’on voulait maintenant chercher l’origine de cette belle dévotion du mois de Marie, il nous faudrait remonter au seizième siècle et nous verrions que l’Église la doit à saint Philippe de Néri. Cette dévotion fut ensuite propagée, principalement par les Jésuites. Le célèbre père Mazzorari y contribue plus que personne.

Pie VII, étant rentré à Rome dans le mois de Marie, accorda par un prescrit du 21 mars 1815 des indulgences à tous les fidèles qui feraient chaque jour, pendant le mois de mai, quelque prière publique ou particulière, ou quelque autre œuvre de piété, en l’honneur de la Très Sainte Vierge. Cette dévotion se répandit rapidement dans les états pontificaux et dans toutes les parties du monde.

Les Canadiens ont toujours célébré avec une solennité particulière les exercices du mois de Marie. C’est une des dévotions les plus populaires parmi nous. […]

 

La Patrie, 30 avril 1907.

Le mois de Marie fut, en effet, fort populaire au Québec, mais il faut prendre avec prudence la partie ancienne de ce texte, depuis Philippe de Néri jusqu’à Pie VII. Cette histoire diffère, par exemple, de celle qu’on retrouve sur ce site-ci.

On trouve aussi ces billets sur le mois le plus beau.

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