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Un discours neuf sur le Québec

rue mont carmel

Dans le quotidien montréalais Le Devoir, édition d’hier, à la page Idées, voici un texte surprenant, rafraîchissant. Il est écrit dans la perspective du référendum du 23 juin prochain, appelant la population du Royaume-Uni (RU) à se prononcer sur le maintien ou le retrait du pays de l’Union européenne. Je ne connais pas du tout l’auteur, qui signe «Mario Poëti – Ph. D., Ottawa».

Titre du papier : La Grande-Bretagne n’appartient pas à l’Europe. Elle sera toujours un cheval de Troie américain en Europe, travaillant pour le monde anglo-saxon. On peut s’y référer à l’adresse suivante.

Selon l’auteur, l’Europe se délimite avec les trois «i» à ses frontières : le Royaume-Uni, la Russie et la Turquie. Pour lui, l’Occident se compose de trois parties : l’Europe, le monde anglo-saxon et le Québec. Il termine son texte ainsi :

Le Québec, troisième Occident

Reste un apparent inclassable. Un trouble-fête typologique : le Québec. Entre l’Europe et le monde anglo-saxon, il ne semble appartenir ni totalement à l’un ni pleinement à l’autre. Pont atlantique, coincé fort opportunément dans une posture culturelle et géographique unique. Là sont sa richesse et son génie propre. L’une des sources créatrices de l’identité nationale québécoise.

Le Québec est un troisième Occident. Résolument nord-américain, terre généreuse d’immigrations et de diversité inclusive depuis l’entente historique de la pointe Saint-Mathieu (1603), membre à part entière des sociétés nouvelles des Amériques, il n’en participe pas moins à la francophonie universelle, dont il en tire une légitime fierté.

Si son ancrage continental est incontestable, il présente des traits, des réflexes, des intuitions et des caractères de l’Europe. Il se ressent de sa parenté avec la France, sa mère culturelle et historique. Il partage avec l’Amérique du Nord sa soif de la liberté et son pragmatisme.

Contrairement au Canada, il comprend l’importance des valeurs d’appartenance. Avec l’Europe, le Québec sait ce qu’est une société d’accueil, le patrimoine, la mémoire : l’identité. Il ne reçoit pas dans le vide et l’auto-négation de soi, mais en offrant sa culture inclusive aux nouveaux arrivants.

En somme, les trois composantes de l’Occident sont : l’Europe, le monde anglo-saxon et le Québec. Et une Europe européenne, indépendante, souveraine, bordée par la Russie, le RU et la Turquie.

 

J’aime cette place qu’il donne au Québec. À tout prendre, ce site interactif même vient bien s’y placer, ayant un solide enracinement dans le Québec, avec un pied en Amérique du Nord et l’autre en Europe, le plus souvent en France. Sans exclure, bien sûr, qui que ce soit n’habitant pas ces univers.

Réjouissant, cet texte.

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