Les pêcheurs arrivent de France à Saint-Pierre et Miquelon
Je n’échappe jamais les nouvelles paraissant sur l’archipel Saint-Pierre et Miquelon dans la presse québécoise de 1880 à 1910, d’autant plus qu’elles ne sont pas assez nombreuses à mon goût. Vous verrez à droite que j’ai créé une catégorie pour cette possession française dans le golfe du Saint-Laurent.
Ici, voici que le printemps ramène les pêcheurs français à Saint-Pierre. L’un des quotidiens de Québec, Le Canadien, rapporte cette nouvelle le 24 avril 1884.
Le nombre de navires arrivés de France ce printemps est jusqu’à présent de 74. Ils ont perdu en tout 6 hommes emportés par les vagues. La durée moyenne de la traversée a été de 25 jours. Aucun de ces navires n’a rencontré d’icebergs. Le 1er avril, l’Acadien, parti de St-Malo le 2 mars, est entré dans notre port le 31 du même mois.
Depuis le 15 janvier, le vent a soufflé avec force, tantôt du nord est et tantôt du sud est. Il est tombé beaucoup de neige la nuit passée, et il y en a maintenant 2 ½ pieds [un peu moins d’un mètre] dans nos rues, qui étaient libres hier matin.
La carte géographique provient du livre d’Eugène Guénin, La Nouvelle France, Paris, Hachette, 1900. Au bas de la carte, en plein centre, notez la proximité de Saint-Pierre et Miquelon des côtes terreuviennes. À vrai dire, l’auteur de la carte a vraiment diminué les distances.