La galanterie a-t-elle une place ?
Q — Je rencontre un ami dans la rue : dois-je m’empresser de lui donner la main ?
R — Non; ce serait sortir de votre rôle de jeune fille et, du coup, vous faire homme.
Q — Si une demoiselle va faire une promenade en voiture avec un monsieur, de retour chez elle, doit-elle l’inviter à souper avec elle ?
R — Non; ce serait ajouter une gaucherie à l’inconvenance dont sa promenade l’a rendue coupable. Dans ce cas, ce serait au père ou à la mère à faire l’invitation, si le cœur leur en dit.
Q — Une jeune fille peut-elle patiner sans être remarquée ?
R — Dans les patinoirs publics où les hommes sont admis, non.
Q — Un monsieur accompagne une demoiselle à l’église; doit-il, en entrant, lui présenter de l’eau bénite ?
R — Oui.
Le Canadien (Québec), 15 avril 1884.