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La débâcle demeure le sujet de l’heure à Montréal

la debacle retarde

Le fleuve monopolise l’attention.

Vous vous souvenez, on se demandait si la débâcle ne profiterait pas du fait que le fleuve était caché dans la brume pour se produire.

Mais non, le lendemain, on se lève pour constater que rien de tel ne s’est passé, que le tapis de glace était toujours en place devant Montréal.

Contrairement à la coutume religieuse suivie par les consciences peu nettes, faussaires ou forçats en rupture de banc, la glace n’a pas voulu profiter de la journée d’hier pour filer à l’anglaise. Le brouillard était si dense pourtant ! Oui ?… si la glace avait voulu.

Mais la Garame, — pardon, la glace, — n’a pas voulu.

On dit même — et ce sont des vieux qui l’affirment — que la débâcle n’aura probablement pas lieu avant les derniers jours du mois. Nous n’avons pas eu assez de pluie chaude, prétendent-ils, et il y a toujours à redouter la fameuse tempête de neige de fin d’hiver, qui arrêtera du coup la circulation des tramways.

La glace devant la ville existe toujours, mais la glace semble s’être solidifiée quelque peu; moins d’icebergs se détachent des bordages encore considérables. La hauteur de l’eau est la même qu’hier et le danger d’une inondation est encore éloigné. 

* * *

Hudson. On ne traverse plus le fleuve en voiture, mais on peut encore le traverser à pied d’ici à l’île Perrot.

Berthier. La glace ne bouge pas, l’eau est très haute. On ne traverse plus entre cette ville et Sorel.

Cap-Santé. La glace est encore ferme.

Trois-Rivières. La glace est considérée comme dangereuse, mais on traverse encore en voiture. L’eau n’a pas monté depuis hier.

Portneuf. La glace est toujours ferme.

Batiscan. Pas de changement dans l’état du fleuve. L’eau a baissé un peu.

 

La Patrie (Montréal), 18 mars 1903.

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