Le dimanche des rameaux
À ce sujet, La Patrie (Montréal) du 9 avril 1881 écrit :
L’Église, par cette solennité, commémore l’entrée triomphale du Sauveur dans Jérusalem.
Huit jours avant la Pâque, nous disent les Évangiles, le peuple de la ville alla au devant de Jésus, et le suivit en portant à la main et en jetant sous ses pieds des branches de palmiers.
Au Canada, chacun apporte à l’église ce jour-là une petite branche de sapin que le prêtre bénit et qu’on rapporte religieusement à la maison pour la fixer dans quelque coin du logis, où elle reste jusqu’à ce qu’une autre branche plus verte vienne la remplacer, l’année suivante.
Selon les pieuses croyances de nos campagnes, ce petit rameau bénit est une espèce de talisman qui protège le toit de la famille des accidents qui peuvent survenir dans le cours de l’année.
Dans le faubourg Saint-Jean, à Québec, on perpétue également la coutume des rameaux.
À l’occasion du dimanche des Rameaux, les vendeurs de palmes et de branches de rameaux sont nombreux et passent à domicile en attendant de se grouper un peu partout sur le parcours des fidèles se rendant au temple saint, avec des traîneaux remplis de rameaux, dimanche matin, humble négoce qui n’a que quelques heures de durée au cours d’une année, mais qui n’en perpétue pas moins une ancienne coutume.
Le Soleil (Québec), 31 mars 1909.
L’illustration provient de L’Opinion publique (Montréal) du 18 mars 1880.