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En plein mois de janvier, à Québec, les Québécois ne sont guère tolérants

prison

Manifestement, accueillir le pauvre monde n’est guère de mise, si l’on se fie à l’un des quotidiens de la ville.

Chacun sait qu’à certaines saisons de l’année, il s’abat sur notre ville tout un essaim… non pas d’abeilles, tant s’en faut, mais de vagabonds, d’idiots, d’infirmes de toutes sortes et de mendiants qui, une fois l’hiver venu, nous restent sur les bras, et qu’on loge alors dans la prison commune pour ne pas les laisser mourir de faim.

Cela est une imposition pour la ville, qui a bien assez des siens à secourir. Il paraît que le maire se propose de mettre fin radicalement à cet abus.

Les constables recevraient ordre de ne procurer à ces individus un gîte que pour la nuit dans les postes de police, et de les en chasser le matin venu.

 

Le Canadien (Québec), 20 janvier 1883.

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