Des mots échappés de Marie-Madeleine Davy
Marie-Madeleine Davy (1903-1999), docteur en philosophie et en théologie, est une étrange dame. De foi catholique, elle mène pourtant une quête. Dans sa démarche, lorsqu’elle s’appuie sur sa foi, elle perd les non-croyants qui ne la suivent plus. Et si elle revient à sa quête, sans la colorer de sa foi, ceux-ci la retrouvent.
Voici quelques-uns de ses mots qui échappent, dirais-je, au monde de la foi et tiennent davantage de la quête, de la recherche. Mots de sagesse.
Chacun, pris dans sa singularité, possède la responsabilité du monde.
Il est impossible de s’assoupir, car tout est perpétuellement à recommencer.
Chacun se doit de tracer lui-même sa piste.
Les hommes ignorent le plus souvent que des niveaux de conscience différents peuvent être atteints.
Le Noble Voyageur se tient constamment dans un état de disponibilité. Il ignore où il va et quel est son devenir.
Abandonner le monde, c’est se quitter soi-même. S’éloigner de la foule, c’est rompre avec la conscience grégaire où l’on menace de s’endormir.
Ce que nous avons, qui nous est laissé, pourrait néanmoins nous être repris.
C’est en vertu de cette loi basée sur une secrète correspondance que des êtres se rejoignent d’une façon concrète, alors que tout normalement devrait les séparer.
À la fin du monde antique, quand les religions solaires étaient en faveur, on invoquait par un rituel les étapes du soleil à l’aurore, à midi et au crépuscule. L’angélus chrétien en a perpétué le souvenir.
Marie-Madeleine Davy.
Des mots venus, entre autres, de L’homme intérieur et ses métamorphoses (Paris, Épi, 1974) et de Le Désert intérieur (Paris, Albin Michel, 1983).
Sur cette dame, on peut consulter ce site qui lui est dédié.